Angers
Conseil d’agglomération Angers: Antonini sort de ses gonds
Jeudi soir s’est tenu le premier conseil d’agglomération d’Angers de Jean-Claude Antonini qui n’est plus Maire de la capitale angevine. Il visait à voter le budget primitif de l’Agglo pour l’année 2012, mais le sujet de la hausse du montant de l’indemnité du président a mis le feu aux poudres.
Les dépenses d’Angers Loire Métropoles ont été réparties, en prévision pour l’année, entre les charges de personnel (3.6 %), de fonctionnement des services (4%), les subventions et pompiers (6.1%), l’annuité de la dette (8.1%), les dotations aux communes (13.3%), les dépenses d’équipement (16.3%), et enfin les délégations de services public (44.5%), dont par exemple le transport, l’eau et les déchets.
Mais c’est une allusion d’Emmanuel Capus qui a fait sortir le président du conseil d’Agglo de ses gonds. En effet, le conseiller de la minorité a déclaré dans le Courrier de l’Ouest qu’Antonini s’accordait un « beau cadeau de départ » grâce aux indemnités votées par le conseil d’agglo aux présidents de sociétés d’économie mixte, le jour précédant sa démission.
Cependant, Antonini avait déja déclaré qu’il ne toucherait pas d’indemnités liées à ses fonctions de président de SEM ( Société d’économie Mixte), et s’est à nouveau expliqué sur la hausse de son indemnité de président de l’agglo, votée hier soir. Etant donné que le montant cumulé de toutes les indemnités est plafonné, il ne touche pas celle pour un président d’une agglomération telle que celle d’Angers, soit 3467 euros. Pour ne pas pénaliser les maires et vices-présidents, Frédéric Béatse, maire d’Angers et vice-président de la Région, lui a proposé de bénéficier de son écrêtement de 2045 euros (soit la différence avec la valeur du poste). Antonini touchera donc tout de même 1500 euros de moins que lorsqu’il occupait la fonction de maire.
Il s’est donc insurgé violemment contre Emmanuel Capus, l’accusant d’avoir « dit des conneries ». « Blessé, insulté, et bafoué dans son honneur », il a déclaré accepter »les insultes et les soupçons, mais pas les déclarations sans fondements dans la presse. »
Charlotte Havez