Environnement

Près d’Angers, 400 tonnes d’enrochement mis en place pour sauvegarder une digue pendant la crue.

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Crédit Etablissement Public Loire

Suite aux intempéries à répétition ces dernières semaines dans le Maine-et-Loire, la Loire aval est passée en Vigilance crue à partir de la fin du mois de janvier. Les digues de Saumur, Petit Louet, Vernusson, Saint-Georges-sur-Loire et Montjean-sur-Loire ont été surveillées et des travaux de consolidation mis en œuvre pour éviter des dégâts complémentaires.

Face aux évènements et du fait de niveaux de Loire encore importants, les agents de l’Etablissement Public Loire ont effectué le mardi 9 février une surveillance par drone de la digue du Petit Louet, dans le secteur des désordres les plus dangereux, où il avait été décidé de ne pas lancer de travaux d’urgence en raison des difficultés d’accès et du risque important de brèche.

Lors de la visite de surveillance du jeudi 4 février matin, les agents de Loire Layon Aubance ont signalé à l’Etablissement Public (EP) Loire l’aggravation de fissures sur le muret de la digue du Petit Louet (site des anciennes sablières), laissant passer un débit de fuite important, le tout accompagné de résurgences sur le terrain en arrière immédiat de la digue côté val protégé, annonciateur d’érosion potentielle de l’ouvrage. Ces phénomènes immédiatement contrôlés et évalués sur site par les agents de l’EP Loire ont amené à diagnostiquer un risque de rupture non négligeable du mur de protection, lors de sa surverse ou à la décrue. Des travaux de mise en sécurité d’urgence visant à édifier un cordon d’enrochements d’une centaine de mètres à l’arrière de la digue, ont été définis aussitôt, puis exécutés le jour même par une entreprise de travaux publics locale préalablement identifiée, avec près de 400 tonnes
d’enrochements mis en place.

L’objectif poursuivi : dissiper l’énergie et le courant qui résulteraient d’une brèche dans la digue et réduire ainsi les dommages en aval, notamment sur la voirie départementale. Dans le même temps, les mairies des Garennes-sur-Loire et des Ponts-de-Cé ont alerté leurs habitants du risque en cours et procédé à l’évacuation des habitations légères situées à proximité immédiate de l’ouvrage.

Dans la soirée, l’apparition de nouvelles fuites a été constatée sur la même digue 1 km plus en amont et, dès le vendredi 5 février, les agents de l’EP Loire ont été prévenus de leur aggravation. Le niveau de la Loire étant toujours élevé et les conditions d’accès et de sécurité n’étant pas réunies pour permettre d’intervenir en urgence sur ce désordre, les services de la Préfecture, les EPCI et les communes ont été alertés sur le risque de rupture de la digue dans ce secteur. Les habitants des Garennes-sur-Loire et des Ponts-de-Cé ont ainsi été prévenus du risque d’inondation soudaine et des hébergements d’urgence ont été mis à leur disposition en vue d’une éventuelle évacuation. Globalement les habitants, habitués à l’inondation, n’ont pas souhaité évacuer préventivement.

Lors de la surveillance de la digue de Montjean-sur-Loire le samedi 6 février, les agents de Mauges-sur Loire ont pu identifier plusieurs fuites en pied de digue côté val, alors que la Loire atteignait son niveau le plus haut, soit 5,02 m à l’échelle limnimétrique de la station Vigicrues de Montjean. Un agent de l’EP Loire s’est rendu sur site le dimanche 7 février pour constater leur évolution, juger de la gravité du désordre et du besoin ou non d’une intervention d’urgence. Une des fuites, située à proximité d’une zone de brèche historique au lieu-dit « Les Petits Champs », a ainsi été considérée – en concertation avec les élus locaux – comme nécessitant la mise en œuvre de travaux d’urgence, en raison de son débit important, mais également du caractère déjà très humide et quasi impraticable des terrains situés à l’arrière de la digue, et surtout de la présence d’habitations à proximité.

Ces travaux définis et pilotés par l’EP Loire et ayant nécessité la réquisition d’une entreprise locale par la commune, ont consisté à mettre en place un dispositif en pied d’ouvrage côté val (géotextile filtrant recouvert de graviers sur 1 à 1,5 m d’épaisseur, soit près de 400 tonnes de matériaux) afin d’enrayer le phénomène pouvant conduire à la rupture de l’ouvrage. La digue était ainsi mise en sécurité dès le dimanche soir, l’achèvement des travaux intervenant quant à lui le lundi 8 février matin.

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