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Pas de hausse d’impôts à l’agglo d’Angers en 2017 !

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Crédit TB – Christophe Béchu et Daniel Dimicoli présente le conseil de communauté qui aura lieu lundi prochain.

Pour le conseil de communauté du 13 février, Christophe Béchu, président d’Angers Loire Métropole a pris des engagements forts. Notamment concernant le DOB (Débats d’Orientations Budgétaires) et du PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal).

Les mesures du DOB 

Deux engagements qu’il faut retenir.

  • Le taux d’imposition ne va pas augmenter.
  • Le maintien d’un niveau d’investissement adapté.

Trois objectifs fixés.

  • Préserver l’épargne en maitrisant l’évolution des dépenses de fonctionnement.
  • Compenser la baisse constante de la dotation globale de fonctionnement (DGF).
  • Limiter l’évolution de la dette.

Concernant le budget primitif, 296 millions d’euros sont au fonctionnement tandis que 115 millions d’euros sont dans l’investissement. Maintenant un équilibre à 411 millions d’euros.

Aucun augmentation des taux imposition est à prévoir cette année. 0% sur la fiscalité des ménages.

La hausse de l’épargne de 10% par rapport à l’année dernière soit plus 7,7 millions d’euros. Une tendance en hausse depuis 2014.

La dette recule. Elle correspond à 356,5 millions d’euros aujourd’hui par rapport aux 381,5 millions d’euros en 2014. Et aux 357,7 millions d’euros l’année dernière. La capacité de désendettement s’améliore aussi depuis presque 3 ans.

Les dépenses de personnel sont stabilisés à 0% malgré les revalorisations en baisses de l’Etat.

Un niveau d’investissement en progression de plus de 5%.

Pas d’accroissement de l’encours de dette si le financement du tramway est exclut.

Le débat d’orientations budgétaires de 2017 va durer 1 an contrairement au PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) qui va durer 10 ans.

Le PLUi, « une première pour le territoire » 

« 27 300 logements seront construits d’ici 2027, soit 2 100 logements par an, en moyenne » estime Daniel Dimicoli, vice-président, chargé de la politique de l’habitat et de l’urbanisme.

« L’adoption définitive sera lundi prochain, c’est la fin d’un processus commencé en 2010 ».

Un plan qui a changé en cours de route. « Malgré le fait que ce soit une première pour le territoire, on n’a pas eu de réserves. Cela ne veut pas dire qu’on a pas eu de critiques mais de réserves de la part des commissaires enquêteurs. Malgré 370 avis adressés. On est revenu sur la baisse de la densité sur le point de Nazareth par rapport à la version initial » explique Christophe Béchu.

Mais aussi « c’est l’abandon d’une bretelle autoroutière sur l’A87 Marcille-Authion ». Suite à la sauvegarde d’Anjou qui montrait que ces travaux étaient disproportionnés. « On était sur un coût d’objectif qui était à 7 millions d’euros. On est passé à 9,5 millions d’euros. Sachant que la non-réalisation de la bretelle d’autoroute a couté 2 millions d’euros à l’agglomération » précise le président d’Angers Loire Métropole.

Une occasion pour le sénateur de tacler l’opposition : « puisque mon prédécesseur avait signé et écrit un contrat avec Décathlon prévoyant que si la bretelle d’autoroute ne se faisait pas, ils auraient une réfraction sur le prix du terrain.».

Ainsi faute de bretelle le budget est divisé : « La décision que j’ai prise c’est de ne pas soumettre le vote aux élus lundi sur un remplacement mais sur l’évolution des voiries général. Ce qui divise la somme prévue par 5 soit 1,5/2 millions d’euros » explique le maire d’Angers.

Extension d’Agrocampus Ouest, rénovation de l’IUT d’Angers..

C’est le premier dossier concernant le CPER (Contrat de Plan État-Région) qui représente « une opération de 3 millions et demi d’euros avec une subvention de la région qui à la même hauteur que celle de la communauté urbaine, 1,5 million d’euros. » assure Christophe Béchu.

« Ce que nous passerons lundi soir, ce sera le million d’euros et demi qui sera versé à Agrocampus Ouest. » Un point très important « sur notre stratégie autour du digital sur le territoire. Et il s’agit de pouvoir construire un amphithéâtre de 280 places. Et de permettre la formation par apprentissage d’ingénieurs spécialisés. » précise-t-il.

Pour le deuxième dossier autour du CPER, l’IUT d’Angers est concerné. « Un million d’euros sur un budget de deux millions. »

« Pour faire en sorte de restructurer les bâtiments les plus anciens de l’IUT (A, B, C et D). Ce sont des bâtiments qui datent de 1968. Et qu’ils n’ont connus aucunes rénovations d’ampleurs depuis. Ce n’est pas du luxe d’aller remettre un peu d’argent là-dessus » estime le président d’Angers Loire Métropole.

Une navette qui annonce des travaux  

En raison des travaux au carrefour rameau. Et des 5 lignes de bus qui passent. Il y a donc un dispositif d’une navette gratuite de centre-ville par minibus mis en place depuis le 30 janvier.

« Entre la place de la Rochefoucault et l’arrêt République, de 10h à 19h, du lundi au samedi, jusqu’au 29 juillet, toutes les 20 minutes. » rappelle l’élu.

Une manière de permettre de « soulager » les parkings du centre-ville en particulier « car on s’apprête à faire des travaux sur le parking de la république. On va poser une bâche chantier sur la place de la poissonnerie pour lancer les travaux de couverture de voies sur berge. Donc il va y avoir un impact sur les places de stationnement en centre-ville d’où la mise en place de cette navette gratuite » annonce-t-il. Coût total pour ce semestre « 78 000 € ».

Et enfin « bonne nouvelle » selon le maire d’Angers. « 200 000 € de recettes supplémentaires de la part de Keolis que nous recevons. Puisqu’on fait des vérifications comptables avec eux sur la « réalité » de certaines recettes et on s’est rendu compte que sur la période 2011-2014, leur niveau de recette a été plus haut que prévu. Donc ils nous doivent cette somme » se félicite le maire d’Angers.

L’incendie de la Biopole, remboursé !

L’incendie a eu lieu l’été dernier à la Biopole pour rappel. « On a du regarder quels travaux de réhabilitation étaient nécessaire. Il y a eu un accord intervenu entre les assureurs » explique Christophe Béchu.

Au final, « la seule chose à retenir, c’est que on va toucher 3,9 millions d’euros. Pas en direct car pour être précis les 3,91 millions d’euros vont être verser en totalité à la société Grandjouan qui va faire l’intégralité des travaux de remise en état de la Biopole » précise-t-il.

Le taux de portage fixé à 1,36% 

Il est correspond au pourcentage que l’agglomération va demander aux communes pour le portage financier. Le portage financier permet aux communes d’emprunter via l’agglomération des sommes qu’elles ne pourraient pas faire.

« Pour l’année 2017, le taux sera de 1,36%. Ce qui est vraiment pas cher » commente Christophe Béchu.

« Mais cela reflète le fait que on a aujourd’hui une dette qui est négociée dans de bonnes conditions. On ne répercute pas aux communes les emprunts toxiques. Car ils ne sont pas sur les réserves, mais sur nos budgets annexes. Donc on applique un taux moyen qui est intéressant » estime-t-il.

Correspondance de Thomas Baritaud 

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