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Le CHU d’Angers a la cote auprès des internes en médecine !

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Le CHU d’Angers à la côte auprès des internes en médecine !

Le classement réalisé par la magazine des jeunes médecins What’s up Doc depuis 3 ans, en fonction des choix des nouveaux internes en médecine, permet d’identifier les hôpitaux qui travaillent à une relève de qualité et ont une formation exigeante. Les CHU situés dans les villes où il fait bon vivre et dirigés par une équipe dynamique trustent le haut du classement à l’image de Nantes, Lyon, Montpellier-Nîmes, Grenoble et Rennes, tandis que les gros CHU tels que Paris et Marseille sont boudés.

Angers, la surprise de l’année…

Dans le classement 2015, caractérisé par une grande stabilité, un seul CHU a sensiblement vu son rang de classement exploser : le CHU d’Angers, qui a gagné 9 places par rapport à l’année précédente. Il s’est hissé en milieu de tableau, avec une très honorable 15e place.

« Le dernier tiers du classement, c’est notre place naturelle si on ne fait rien : les gens ne savent pas où est Angers », explique le Pr Isabelle Richard, doyenne de la faculté. Angers talonne désormais Tours qui perd 3 places et se retrouve juste devant, à la 14ème place. On note la progression d’Angers dans plusieurs spécialités. Le CHU est 4ème en médecine du travail (+11 places), 6ème en dermatologie (+12 places), 7ème en ophtalmologie (+4 places), 10ème en médecine générale (+13 places). Il devance ainsi Tours qui est en bas du classement dans ces spécialités. En revanche, le CHU angevin chute lourdement en médecine physique et de réadaptation (-21 places), en hématologie (-13 places), en médecine interne (- 11 places) et se retrouve dans les derniers du classement.

… l’effet Youtube ?

Que s’est-il passé pour provoquer une montée si spectaculaire ? D’après la doyenne, il ne faut pas aller chercher l’explication du côté du rang atteint par les externes angevins : « Le cru ECN 2015 a été plutôt moyen pour nos étudiants ». Alors ? « On a fait beaucoup d’efforts », lâche Yann Bubien, DG du CHU. « On a notamment lancé une grande campagne sur le web qui a très bien marché ». Le directeur parle évidemment d’ #Adopte1PUPH, une série de vidéos décalées diffusées sur YouTube. La campagne a dépassé les 100 000 vues sur YouTube, et ce pour un coût minime : « un budget de 4 000 € ».

Le résultat d’une politique globale
Mais il ne suffit pas de tourner quelques clips pour attirer les étudiants. D’ailleurs, d’après Edouard Fortier, ancien président des internes d’Angers, « entre un tiers et la moitié des nouveaux arrivants avaient entendu parler de l’opération ». Un chiffre intéressant, mais insuffisant pour expliquer à lui seul le bond au classement.

Pour les responsables du CHU, ce sursaut est le résultat d’une politique globale. Yann Bubien insiste sur l’accueil des internes et la récente rénovation de l’internat. La doyenne remarque aussi que la notoriété du centre de simulation de la ville devient un facteur d’attractivité pour les étudiants.

Les Angevins sont donc convaincus qu’ils ont un CHU de qualité, et désirent le faire savoir. « La communication, ça marche bien sur les bons produits », résume Isabelle Richard. Il faut donc s’attendre à une nouvelle campagne dès 2016. « On est imaginatifs, on va faire encore mieux », promet Yann Bubien.

Bilan sur 3 ans : Angers en progression

Avec 3 ans de données, le journal des jeunes médecins a dressé un tableau comparatif qui permet de voir les grandes tendances des choix professionnels des jeunes médecins. Le CHU d’Angers est passé de la 21ème place en 2013, à la 24ème en 2014, puis a rebondi à la 15ème place en 2015. Il se positionne à la 20ème place dans le classement 2013- 2016, derrière Tours qui est 14ème. « Le dynamisme dont a fait part le CHU d’Angers doit être souligné car il est méritant et démontre qu’il est possible d’intéresser et mener une véritable démarche de recrutement de qualité » explique le Dr Matthieu Durand, directeur de la Publication de What’s up Doc.

Méthodologie

Pour la troisième année consécutive, le magazine What’s up Doc a mené l’enquête et établi le classement des CHU (Centres Universitaires Hospitaliers) et des spécialités choisis par les internes en médecine. Comment ? Tout simplement en étudiant et analysant les choix des nouveaux internes en médecine à l’issue des Epreuves Classantes Nationales (ECN).

En septembre 2015, 8 477 internes ont prononcé leurs voeux d’affectation vers 30 spécialités différentes, et se sont répartis dans 28 CHU en France, en fonction de leur place dans le classement national. L’analyse des résultats, réalisée par What’s up Doc dans son 24ème numéro sorti le 16 février 2016, révèle les dynamiques et les tendances qui déterminent les choix des jeunes internes actuels.

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