Citoyenneté
Mois du genre : une rencontre entre science et culture pour l’Université d’Angers
A quelques jours du mois de mars, l’Université d’Angers se prépare pour le Mois du genre. Un événement qu’elle organise avec, au programme, des conférences, des expositions et des spectacles en « phygitale ».
Du 1er au 31 mars, l’Université d’Angers organise le Mois du genre, une manifestation imaginée et créée en 2017 dans le cadre du programme de recherche GEDI (GEnre et DIscriminations sexistes et homophobes 2014-2017). Pour sa cinquième édition, le Mois du genre s’adapte au contexte sanitaire. Si la majorité des conférences (une douzaine au total) se tiendront en ligne avec une inscription au préalable, les campus angevins accueilleront plusieurs expositions ouvertes au public ainsi que des spectacles en plein air. Des événements gratuits avec pour objectif de mettre en valeur le sens culturel et scientifique du genre.
Des expositions
Avec la participation d’étudiants et du collectif Lucioles, de nombreuses expositions auront lieu jusqu’au début du mois d’avril. Du côté de ce collectif, « l’objectif était de monter des projets à destination de tous et toutes« . Pour l’occasion, l’exposition « Mêmes Racine, même combat » est exposé au premier étage de la Bibliothèque universitaire de Belle-Beille. Cette exposition montre des collages prenant la forme de lettres noires sur fond blanc, formant des phrases chocs, sont apparus sur les murs partout en France afin de dénoncer les violences conjugales et sexistes. Ce même collectif a d’ailleurs lancé un appel à témoignages pour savoir quelle est votre perception du genre ? Qu’est-ce que votre genre veut dire pour vous ? Quel impact la perception des autres sur votre genre a sur votre ressenti ? Qu’est-ce que vous aimeriez que d’autres personnes sachent sur le genre ? Pour témoigner, envoyez un mail à lucioles.podcast@gmail.com avec votre texte écrit. Celui-ci sera lu par un·e membre du Collectif. Vous pouvez aussi envoyer directement un fichier audio. Tous les témoignages seront anonymisés. Le collectif proposera également de découvrir l’œuvre de Carole Roussopoulos. Militante féministe, qui a documenté les luttes sociales et offert un espace de parole et de revendications.
Des conférences
Tout au long de ce mois, de nombreuses conférences se dérouleront, pour la majorité en visio, à commencer par le 8 mars et la journée international de la femme avec une conférence de Maud Raffray sur « Les femmes dans la culture« . S’en suivra une lecture théâtralisée de la pièce de la dramaturge française Marie-Anne Barbier (1664-1745), Le Faucon (comédie en 1 acte, en vers). Elle sera donnée par la compagnie Il est doux de faire les fous qui redonne vie aux comédies oubliées d’autrices dans le cadre de son cycle Pelles. La conférence « Les genres fluides au Moyen-Âge, de Jeanne d’Arc au Saintes Trans » sera dévoilé le 9 mars, par Clovis Maillet, historien. Une web-série documentaire « Mauvaises filles » sera également dévoilée le 10 mars prochain, par l’historien à l’Université d’Angers, David Niget et les comédiennes Servane Daniel et Anaïs Harte. Cette web-série développe des portraits et des entretiens de « mauvaises filles » considérées commes des invisibles de l’histoire. « Pourtant, elles incarnent bel et bien des figures de la révolte, contre les normes sociales et les normes de genre » raconte David Niget.
Tout au long de ce mois, plein d’autres conférences et expositions se dérouleront et sont à découvrir sur le site internet moisdugenre.univ-angers.fr où l’on retrouve le programme et l’accès à des ressources complémentaires (visites virtuelles d’expositions, du Centre des archives du féminisme, propositions de lectures…). De plus, les inscriptions pour les conférences sont à réaliser sur ce même site.