Sante
COVID-19. Le Maine-et-Loire bientôt en « surveillance accrue » ?
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi la mise en place d’une « surveillance accrue » pour 20 départements avec un niveau d’incidence élevé – autour de 250 cas pour 100 000 habitants -, une part de variant supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et une circulation virale de plus en plus importante. Ces départements sont ceux de l’Ile-de-France, d’une grande partie des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte-D’azur, mais aussi les départements du Rhône et de la Drôme, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, et enfin l’Eure-et-Loir. Et bientôt le Maine-et-Loire ?
« Nous plaçons donc ces départements en surveillance renforcée. J’ai demandé aux préfets des départements concernés d’engager des concertations avec les élus en vue d’inviter sans attendre tous les habitants à la plus grande vigilance et d’envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque », a indiqué le chef du gouvernement. « Nous ferons un point la semaine prochaine et nous déciderons alors : si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars », a encore précisé Jean Castex.
Et le Maine-et-Loire ?
Les chiffres sont assez stables et devront être surveillés de près au cours des prochains jours dans notre département.
Si les chiffres de la zone urbaine la plus dense de l’Anjou, ne s’enflamme pas et que le taux d’incidence chez les cas positifs des plus de 65 ans est en dessous de la normale (87/100000 Hab), sur d’autres lieux, les chiffres sont inquiétants comme dans le choletais ou à Chemillé.
Du côté de Chemillé, le taux d’incidence s’élève à 736 pour 100 000 habitants et un taux de positivité à 13,6%. Sur les 5 411 personnes qui se sont faites dépister, la moitié des personnes positives présentaient la souche du variant britannique. Ce taux d’incidence a été multiplié par 3,8 depuis le début du mois de février. Cette situation est similaire du côté de Vihiers, avec un taux d’incidence à 544 et un taux de positivité à 12,7. Pour la commune de Saint Lambert du Lattay, le taux d’incidence est de 352 et le taux de positivité à 10,9 et pour Valanjou, le taux incidence est à 263 et le taux de positivité à 9,4.
D’ailleurs, en raison d’un fort taux de d’incidence de la Covid-19 dans le Chemillois, la préfecture de Maine-et-Loire, la commune de Chemillé-en-Anjou et l’Agence Régionale de la Santé des Pays de la Loire organisent un dépistage massif ce dimanche 28 février.
Hier, les données de l’Ars des Pays de la Loire indiquait un taux d’incidence de 180 pour 100 000 habitants pour toute la population du Maine-et-Loire, ce qui place le Maine-et-Loire parmi les département où le taux d’incidence est le plus élevé des Pays de la Loire. Un variant devenant majoritaire avec 52,1% des cas positifs, 243 personnes hospitalisées dont 34 en réanimation.
Pour la passage en « surveillance accrue », il faudrait autour de 250 cas positifs pour 100 000 habitants -, une part de variant supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et une circulation virale de plus en plus importante.