​Université d’Angers. Le Master Lumomat à l’international

De gauche à droite, Marc Sallé professeur de chimie à l’université d’Angers, Zoia Voitenko professeur de chimie à l’université de Taras Shevchenko de Kiev et John Webb vice-président de l’international de l’université d’Angers

Le Master Lumomat (LUMière Molécules MATière) de l’université d’Angers s’internationalise avec le renouvellement de son double diplôme avec l’université de Taras Shevchenko de Kiev. Les initiateurs de ce double diplôme sont le professeur de chimie de Kiev Zoia Voitenko et le professeur de chime de la faculté des sciences de l’université d’Angers Marc Sallé.

Le Master Lumomat (LUMière Molécules MATière) forme à la conception théorique de matériaux moléculaires qu’à l’élaboration et la caractérisation de composants électroniques à base de ces molécules. Avec des débouchés dans le secteur industriel ou la recherche publique.

Un double diplôme « Master Chimie fine, matériaux fonctionnels et nanosciences » a été signé en 2010, depuis cette date 9 étudiants Ukrainiens sont venus étudier à Angers. A la suite d’un premier partenariat avec l’Ukraine, la rencontre avec le professeur Zoia Voitenko permet une nouvelle impulsion pour créer le Master Lumomat avec différents acteurs et de nouvelles idées.

Ce nouveau Master permet à des étudiants de l’université Taras shevchenko de Kiev de venir étudier la chimie pendant un an à l’université d’Angers. L’université la plus prestigieuse d’Ukraine emmène ses meilleurs étudiants les plus motivés mais surtout les plus fort. Il y a une pré-sélection avant l’admission permettant un gage d’excellence. Le Master précédent était dispensé en français, ils devaient donc maîtriser parfaitement la langue de Molière. A la rentrée prochaine les cours seront exclusivement en anglais. Mais c’est aussi un enrichissement important apporté à l’université d’Angers autant par l’ouverture culturelle que par l’échange de deux façons de travailler. Pour l’instant, les étudiants français ne sont pas encore amenés à partir en Ukraine à cause des difficultés engendrées par la langue, ce serait une possibilité à l’avenir.

La région finance les étudiants Ukrainiens, ce qui est très important pour continuer l’échange. Ces aides sont primordiales et rares en France comme l’indique Marc Sallé , « Nous avons de la chance d’avoir le financement de notre région, c’est l’une de nos particularités » Elles permettent de faire vivre cet accord.

Le but est aussi de créer une filière qui est complémentaire pour l’industrie classique. Ce qui est aussi nouveau encore sur le marché de l’industrie, le master dispense une technologie de rupture. La demande d’industriel est là, c’est un marché précurseur qui tend à se développer.

Dans le contexte actuel des conflits en Ukraine, l’échange est encore plus important. Marc Sallé souligne, « C’est aussi une période où les conflits en Ukraine sont un danger pour la population et la matière grise, il faut la protéger pour que ce pays se développe à la hauteur de ce qu’il mérite ». Quand à Zoia Voitenko, elle pense qu’il est aussi important de poursuivre, de se battre pour son travail afin d’aider au mieux son pays. Passionnée par son travail, Zoia Voitenko est une artiste de la chimie, « La chimie c’est comme de l’art, il y a toute une partie création ».

Alix Le Gal