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Angers. « Ce que j’appelle oubli » au NTA

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Angers – « Ce que j'appelle oubli » au NTA

Angers – « Ce que j’appelle oubli » au NTA

Du 16 au 21 mars, l’écriture contemporaine est proposé au NTA avec « Ce que j’appelle oubli » mis en scène par Nicolas Berthoux sur un texte de Laurent Mauvignier en collaboration avec Caroline Gonce.

« Ce que j’appelle oubli » est un texte contemporain inspiré d’un fait réel survenu à Lyon en décembre 2009. Le texte de Laurent Mauvignier montre une société égoïste et égocentrique dans laquelle nous vivons. Acte de résistance où l’interprétation du texte est rythmé par l’énergie et l’illusion d’un essoufflement constant.

L’histoire d’un jeune homme qui boit une canette de bière dans un supermarché. Il est de suite interpellé par 4 vigiles, ils l’emmènent au loin, au fond d’une réserve. Cette phrase du texte rappelle l’horreur de la situation, « Il ne peut ni se douter ni imaginer qu’il ne lui restera bientôt que la nudité et la froidure sur un matelas de fer ou d’Inox ». Le texte de Laurent Mauvignier est loin de raconter qu’un fait divers. La voix simple en un souffle présentera les faits sordides de notre société. La voix qui s’adresse au frère de la victime est un cri de révolte. Les notes sur le texte montre l’atrocité de que peut être le quotidien de notre société, « Cette société est la nôtre. Nous y vivons sans même avoir conscience que nous la subissons. Le constat est sans appel. Nous assistons impuissants au drame qui se joue tous les jours devant nos yeux d’aveugle, et la parole du défunt nous le rappelle avec force et fracas ».

Le travail scénique est tout simplement vide, concentré sur la parole prête à être écoutée/entendu, une voix engagée. Le plateau volontairement nu est rempli de symbolisation représentant tour à tour le vide sidéral de l’être et le néant. Nicolas Berthoux est le narrateur, il est seul sur scène. Il invite le spectateur dans ses pensées les plus profondes, à réfléchir à sur la vie. Pour approfondir ce jeux de voix la lumière et le son joue un rôle primordial. La lumière est indirect et aide le narrateur à la réflexion des propos, elle est l’appuie d’une parole perdue et sur-médiatisée. Le son quand à lui, propose le rôle d’oppresseur. Une bande son omniprésente symbolisant le reflet de notre vie en forme de brouhaha incessant d’information.

A partir du 16 mars au Nouveau Théâtre d’Angers jusqu’au 21 mars, renseignements et réservation au 0241222020.

Alix Le Gal

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