Angers

AstraZeneca. De l’ARN messager pour la deuxième dose des moins de 55 ans.

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Crédit : département de Maine-et-Loire

Des milliers de Français et d’angevins dans le flou. Depuis la mi-mars, seules les personnes de 55 ans et plus peuvent recevoir le vaccin AstraZeneca. Or, 600.000 Français adultes en-dessous de ce seuil d’âge ont déjà reçu une première dose de ce vaccin qui en nécessite deux. Du coup, doivent-ils quand-même recevoir une deuxième injection ou non ? Olivier Veran vient d’éclaircir la situation ce matin.

Pour y voir plus clair, il convient de rappeler que la décision de restreindre l’utilisation du vaccin AstraZeneca uniquement aux plus de 55 ans, prise le 19 mars dernier, avait été motivée par le fait que des effets indésirables sont apparus en majorité chez les patients plus jeunes. En ligne de mire, l’apparition de cas de thromboses qui, bien que rares, se sont avérés parfois très graves, conduisant jusqu’à des décès.

Reste que, avant cette décision, le vaccin AstraZeneca était jusque-là administré en France depuis le 6 février. Ce faisant, ce sont 600.000 Français de moins de 55 ans qui, au total, ont reçu une primo-injection et qui attendaient d’en recevoir une deuxième. Un rappel censé d’ailleurs intervenir neuf à douze semaines plus tard. Or, ce week-end, cela fera justement neuf semaines pour les premiers Français concernés.

Il s’agirait en majorité de professionnels de santé, ce chiffre de 600.000 personnes ayant été communiqués par Olivier Véran en personne, le ministre de la Santé, dans les colonnes du Parisien.


Pour résoudre le problème, la Haute autorité de santé (HAS) doit communiquer dans les toutes prochaines heures ses recommandations. Elles sont attendues, en principe, ce vendredi 9 avril à 10h00 d’après Olivier Véran.

En attendant, le ministre de la santé a tout de même avancé que les moins de 55 ans qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca contre le covid-19 devraient avoir leur deuxième avec un autre vaccin « provenant d’un vaccin ARN messager », comme le rapporte l’AFP et une radio périphérique ce matin.

Dans cette attente, une piste semble néanmoins se dégager, celle dite du «panachage». Concrètement, la HAS envisage ainsi d’utiliser un autre vaccin pour les rappels. D’ailleurs, la commission vaccin de la Haute autorité de santé planchait hier sur l’utilisation d’un vaccin à ARN messager pour la deuxième dose. La combinaison des deux serait en effet bien efficace même si subsiste la question de savoir s’il faudrait, dans ce cas, prévoir une seule ou deux injections du second sérum.

AstraZeneca : la balance bénéfice/risque «positive»

Mais alors mélanger deux vaccins de type totalement différent (l’un classique, l’autre à ARN messager) est-il vraiment sans risque ? Le Parisien souligne que des études ont été lancées au début de l’année, notamment au Royaume-Uni, mais les résultats ne sont pas encore connus. Les experts se veulent quoi qu’il en soit rassurants. Pour eux, il n’y a pas de risque car chaque technique est suffisamment éprouvée. Il y a eu beaucoup de recherches en amont avant de les mettre sur le marché.

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