Angers
Raymond AUBRAC : le Maire d’Angers rend hommage à l’une des plus grandes figures de la Résistance
Angers – Frédéric BEATSE exprime « sa peine et sa profonde tristesse » à l’annonce de la disparition de Raymond AUBRAC, mort mardi à l’âge de 97 ans.
«Sa vie fut celle d’un engagement total contre les injustices et pour les droits de l’Homme », salue Frédéric BEATSE, qui ajoute : «Raymond AUBRAC, c’est à la fois une grande figure morale et une référence historique commune pour nos concitoyens. Comme eux, comme tous les Angevins, je suis sensible au parcours exemplaire de l’homme sous l’Occupation, son courage, son sens de l’honneur et du devoir… alors que tant de compromissions et de lâchetés avaient cours entre 1940 et 1944 ».
Le Maire d’Angers veut rendre hommage à cette incroyable histoire, qui est d’abord celle d’un couple, uni et solidaire, pour lutter contre l’occupant. « Bien sûr, nous avons tous le souvenir de Lucie, son épouse, partie en 2007», explique Frédéric BEATSE, qui rappelle que la Ville d’Angers a inauguré une rue qui porte son nom, dans le quartier des Hauts de St Aubin.
«Je vais proposer à mes collègues d’ajouter sur cette plaque de rue, le nom de Raymond AUBRAC. Nous allons faire cela très vite», précise le Maire d’Angers.
La Municipalité est très attachée à transmettre les valeurs d’une France combattante, entrée en résistance : «Avec Luc BELOT, nous avons initié un travail sous le contrôle d’historiens, avec la communauté éducative et les associations de déportés et résistants. A Angers, de nombreuses écoles portent le nom d’instituteurs et d’enseignants dénoncés, arrêtés, déportés, suppliciés. Après Marie TALET, puis René BROSSARD, c’est à l’école Victor-Hugo que le 27 avril nous dévoilerons la plaque commémorative en l’honneur de Marius BRIANT, autre instituteur angevin assassiné par les nazis».
Enfin, Frédéric BEATSE souhaite que la notion de résistance et la capacité d’indignation demeure intacte pour toujours, comme le défend Stéphane HESSEL, également ancien grand résistant et combattant de la France libre. «C’est pourquoi nous avons voulu donner à la cité éducative qui ouvrira à la rentrée de septembre sur les Hauts de St Aubin, le nom de l’ancien opposant au régime de l’Apartheid et président sud-africain, M. Nelson MANDELA» conclut le Maire