Angers
Réactions des politiques suite aux résultats du premier tour.
La droite s’est exprimée par le biais de plusieurs grandes figures départementales telles que Marc Laffineur, ancien député UMP de Maine-et-Loire et secrétaire d’État aux Anciens combattants. Celui-ci a insisté d’abord sur une optique nationale où il a indiqué « qu’une nouvelle campagne » allait commencer. Félicitant un projet humaniste de la part du président sortant, Marc Laffineur en a profité pour fustiger le projet de François Hollande, « Voter Hollande, c’est voter pour une dépendance vis-à-vis des emprunteurs ». Une nouvelle campagne qui commence donc selon l’ancien député UMP de Maine et Loire, « nous ne sommes plus à neuf contre un, mais à un contre un » déclare-t-il confiant. « C’est le moment pour le candidat Hollande de répondre aux questions », déclare Marc Laffineur en dénonçant des lacunes concernant le programme du candidat PS.
Christophe Béchu s’est lui aussi exprimé en insistant sur trois points : satisfaction, déception et conviction. Une satisfaction tout d’abord pour le président de Conseil Général qui s’enthousiasme du taux de participation lors de ce premier tour de l’élection présidentielle. « Avec environ 80 % de participation, cette élection démontre une solidité démocratique réelle en France », confie Christophe Béchu. Cependant, celui-ci fait part de sa déception quant à la deuxième place de Nicolas Sarkozy pour le premier tour. Au niveau départemental, l’élu de droite n’a pas caché son étonnement quant aux résultats du Front National au niveau local. « Je suis vraiment frappé par le score de Marine Le Pen sur la partie rurale du département », témoigne Christophe Béchu.
Paul Jeanneteau, député UMP de la première circonscription du Maine-et-Loire n’a pas hésité à réagir face dès les premiers résultats. « Avec 30 % des voix allant aux extrêmes, cette élection témoigne réellement du sentiment de souffrance des Français », confie Paul Jeanneteau. Lui aussi souligne la nouvelle campagne qui commence pour le candidat UMP, Nicolas Sarkozy en comparant les deux projets de société proposés par chacun des candidats. « Hollande propose un politique d’accentuation de la dette alors que Nicolas Sarkozy veut revenir dans une situation d’équilibre budgétaire », déclare le député UMP. Il est aussi revenu sur les sondages qui selon lui « n’ont pas reflété le résultat final du premier tour ». Concernant les résultats de sa campagne de Campigné, les électeurs ont voté massivement pour Nicolas Sarkozy même si l’élu a remarqué une forte progression de Marine Le Pen, « il s’agit plus d’un vote de contestation que d’adhésion », a déclaré Paul Jeanneteau en précisant que les chiffres ont été multipliés par deux pour le FN depuis 2007.
Le Parti Socialiste n’était pas en reste et s’est exprimé par la voix de Marc Goua. Celui-ci est revenu sur le résultat de François Hollande à l’issu du premier tour. « Les chiffres sont conforment à ce qui avait été prévu », déclare le maire de Trélazé en précisant ne pas être surpris suite aux scores de Marine Le Pen que ce soit au niveau national qu’au niveau local. « La montée du FN s’explique par le désarroi dans lequel les Français se trouvent actuellement, mais c’est aussi la faute à un président qui n’a cessé d’exacerber la xénophobie durant son mandat », confie Marc Groua.
Le maire d’Angers, Frédéric Béatse s’est lui aussi exprimé en se félicitant du résultat de François Hollande ainsi que le fait que les sondages se soient trompés au niveau de la prévision du taux de participation. En soulignant une forte progression de François Hollande à Angers, le maire a appelé au rassemblement et à la mobilisation autour du candidat PS afin de contrer Nicolas Sarkozy et son bilan « désastreux ». Une opinion partagée par Joël Bigot, maire des Ponts-de-Cé qui a aussi regretté le score du Front National, signe d’un profond malaise des Français vis-à-vis de la crise même si à Angers le score n’était pas aussi élevé que dans la partie rurale du département.
Le Front de gauche a réagi par le bais d’Alain Pagano, secrétaire général du PCF 49. Il a fait part de sa satisfaction au niveau national en expliquant la percée des idées du Front de Gauche dans le débat présidentiel. « Nous sommes aujourd’hui installés comme la deuxième force à gauche », confie le politicien avec conviction. Il fustige aussi le score du Front National, « beaucoup trop élevé » à son goût, un résultat nourrit par le quinquennat de Sarkozy. Alain Pagano a aussi précisé qu’au niveau départemental la progression du Front de Gauche a été très forte même si celle-ci reste inférieure à la moyenne nationale. Un succès que le Front de Gauche compte bien utiliser pour les prochaines élections législatives en proposant un candidat pour chaque circonscription.
Laurent Gérault, conseiller régional MODEM et Xavier Coiffard, président du MODEM 49 ont fait part de leur déception quant aux résultats de François Bayrou relayé à la cinquième place du premier tour de l’élection présidentielle. Au niveau national, ils ont aussi félicité la mobilisation importante de la part des Français malgré les prévisions faites par les sondages. Crédité de 9,11 % des voix, le MODEM porté par François Bayrou a fait part de sa déception. « Nous nous posons comme un par feu contre l’extrémisme », déclare Laurent Gérault avec conviction. Les deux responsables ont critiqué une radicalisation de la question publique et une caricature du débat de fond. « Il s’agissait plus d’un pour ou contre Sarkozy plutôt qu’une élection présidentielle », confie le centriste. Prônant un discours de vérité et de valeurs fortes, Laurent Gérault appelle au rassemblement de tous les centristes et démocrates autour de François Bayrou pour les législatives. « Nous voulons avoir un groupe qui pèse à l’Assemblé National », confie-t-il. Dans le département, le MODEM se trouve très proche de Marine Le Pen en 3e ou 4e position selon les communes.
Des réactions de tous les bords qui se sont tous trouvés surpris du la montée du Front National pour cette élection présidentielle de 2012. Une nouvelle campagne qui aujourd’hui démarre et qui semble très ouverte pour Nicolas Sarkozy et François Hollande.