Angers
Lycées et lycéens des Pays de la Loire : état des lieux et perspectives à l’horizon 2025
L’éducation et la formation sont des priorités incontournables pour bien préparer l’avenir et enrichir les perspectives offertes à la jeunesse. À l’horizon 2025, 12 700 lycéens de plus qu’aujourd’hui seraient à former dans les Pays de la Loire. L’accompagnement de cette forte augmentation est un enjeu à multiples facettes pour les acteurs publics : capacité d’accueil des établissements, transports scolaires, personnels…
État des lieux en 2012
Dans la région des Pays de la Loire, les lycées généraux et technologiques scolarisent quatre lycéens sur dix, les lycées polyvalents plus de trois sur dix. Ces derniers, qui dispensent les trois voies de formation (générale, technologique, professionnelle), sont de grands établissements comptant en moyenne 800 élèves contre 600 pour les lycées généraux et technologiques, 300 pour les lycées professionnels. Les établissements agricoles scolarisent un lycéen sur dix. Parmi les 287 lycées de la région, 62 % relèvent de l’enseignement privé (ils accueillent 43 % des lycéens). Les lycéens scolarisés dans les Pays de la Loire obtiennent de meilleurs résultats qu’en moyenne nationale, tous types de baccalauréat confondus.
L’importance de l’offre en établissements scolaires du secondaire dans la région et à la périphérie de celle-ci limite la durée du trajet vers le lycée le plus proche. Le temps d’accès des lycéens scolarisés dans le professionnel est en moyenne un peu plus long que dans le général ou le technologique : le choix d’une spécialité peut contraindre certains élèves à s’inscrire dans un établissement éloigné de leur domicile. Pour les lycéens scolarisés dans un établissement agricole, la spécialité détermine davantage le choix de l’établissement.
Perspectives à l’horizon 2025
9 12 700 lycéens supplémentaires d’ici 2025 Après la chute spectaculaire des effectifs lycéens entre 1995 et 2010, le nombre de lycéens des Pays de la Loire devrait croître fortement d’ici 2025 et continuer à augmenter durant la décennie 2030. D’ici 2025, la région accueillerait ainsi 12 700 lycéens supplémentaires, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2012. L’effectif des lycéens se rapprocherait alors de son niveau haut de 1995. L’accompagnement de cette forte augmentation est un enjeu à multiples facettes pour les acteurs publics : capacité d’accueil des établissements, transports scolaires, personnels…
Un maillage de lycées dense, des tensions pouvant survenir localement
Les Pays de la Loire bénéficient d’un maillage dense de lycées généraux et technologiques : huit lycéens sur dix sont scolarisés dans la zone où ils habitent. La périurbanisation de la dernière décennie a généré des disparités territoriales qui pourraient s’accentuer à l’avenir, et si globalement les capacités d’accueil ne devraient pas être saturées d’ici à 2025, des tensions pourraient apparaître localement. Ce serait le cas principalement à l’ouest de la région, avec une concentration de la hausse du nombre de « lycéens-résidents » des zones situées autour de Nantes. Les travaux déjà engagés, d’extensions ou de créations de lycées, devraient permettre d’absorber une partie des effectifs supplémentaires potentiels, sans pour autant
éliminer toutes les tensions sur le territoire des Pays de la Loire. Des réponses adaptées finement aux situations locales seront apportées par la Région des Pays de la Loire, compétente en matière de construction et d’extension des capacités d’accueil des lycées publics.L’enseignement professionnel connaîtrait une progression moins forte de ses effectifs (1 900 lycéens supplémentaires à l’horizon 2025), en raison de la rénovation de la voie professionnelle, mise en place à partir de la rentrée 2009.
Des enjeux globaux en termes d’infrastructures
Ces effectifs supplémentaires de lycéens auront des conséquences pour l’organisation des transports scolaires : renforcement ou création de circuits. Aujourd’hui, les temps de trajet entre le domicile et le lieu de scolarisation le plus proche sont relativement courts. La moitié des lycéens habitent à moins de 10 minutes d’un lycée d’enseignement général ou technologique, 15 % d’entre eux résident entre 20 et 30 minutes de l’établissement le plus proche et seulement 1 % à plus de 30 minutes. Un des enjeux sera la préservation de cette bonne accessibilité des lycées.
Comment se répartiront les 133 500 lycéens potentiels de 2025 ?
L’adéquation entre offre et demande de spécialités de formation devra être optimisée dans un contexte potentiellement mouvant car d’ici 2025, tant l’offre de formations, notamment professionnelles et agricoles, que la demande des lycéens, pourraient être profondément modifiées. L’éventail des filières et options proposées est déterminant dans le choix d’un lycée d’enseignement professionnel ou agricole. Il l’est moins dans celui d’un lycée d’enseignement général et technologique, qui semble davantage influencé par la localisation de l’établissement ou son caractère public ou privé. ?
De nombreux lycéens demain, de nombreux étudiants après-demain
La plupart de ces lycéens deviendront ensuite des étudiants. En 2010, 71 % des bacheliers des Pays de la Loire (en lycée relevant de l’éducation nationale) poursuivent des études supérieures. Certains quitteront la région, mais si les comportements actuels perdurent, la majorité y restera : en 2008, deux tiers des étudiants nés en Pays de la Loire y résident.