Le projet de réorganisation territoriale qui prévoit de supprimer l’antenne d’Angers de l’Institut national de l’apellation d’origine (INAO) insurge les politiciens locaux, hier, Christophe Béchu, aujourd’hui c’est au tour du sénateur PS, Serge Bardy de s’opposer à la suppression de l’antenne d’Angers.« Inacceptable ! Le site d’Angers est le 1er site du Val-de-Loire, 4ème par son effectif au rang national, et suit plus de 40% des labels de qualité de l’ensemble du territoire du Val-de-Loire.Inacceptable ! Au regard des activités du pôle de compétitivité Vegepolys à vocation mondiale dans le domaine du végétal, et qui compte plus de 4000 entreprises et 25.000 emplois. Sans compter les nombreuses manifestations d’importance comme le SIVAL, le Salon du Végétal, le salon des vins de Loire ou encore la présence du parc Terra Botanica qui s’intègrent pleinement dans cette logique de valorisation des savoirs et savoirs-faire locaux quant à la filière végétale.Inacceptable ! Au vu des implantations anciennes et récentes des services de l’Etat et des services administratifs et techniques d’Interloire, de la Coordination Agrobiologique et de la Chambre régionale de l’Agriculture des Pays de Loire… Au vu également des nombreux organismes de formation et de recherche, tels l’Ecole Supérieur d’Agriculture, les lycées d’enseignement professionnel agricole, l’Ecole nationale d’Ingénieurs des travaux d’horticulture et paysage, etc., engagés aux côtés de l’INAO pour le développement du bassin local de production.L’implantation de tous ces organismes à Angers, au cœur du Grand Ouest, est intimement liée à la présence de bassins de productions majeurs, tournés vers l’élevage des bovins, des porcs et des volailles mais aussi de l’horticulture, de la viticulture, de l’arboriculture ou encore de l’agro-alimentaire.Une décision qui n’est ni donc ni cohérente ni pertinente…Une décision qui aboutirait à dissoudre une équipe d’agents qui, travaillant au plus près des produits et des producteurs locaux depuis de nombreuses années, ont été à l’initiative de nombreux sujets pour la filière viticole (contrôle des vignes, CRINAO) mais aussi pour les filières nouvelles (reconnaissance en AOC et notion de terroir pour la viande, signes de qualité dans la filière horticole).Le 13 décembre dernier, le Conseil Permanent de l’INAO a rappelé l’objectif de maintenir des sites « efficaces et viables à long terme ». Nous les invitons à agir ainsi et à prendre en compte le potentiel du site angevin à sa juste mesure !Nous, parlementaires socialistes de Maine-et-Loire, nous nous érigeons contre cette proposition inacceptable et incompréhensible. Nous avons manifesté conjointement notre désaccord auprès de Stéphane le Foll, autorité de tutelle de l’INAO, pour qu’une issue favorable soit trouvée rapidement. »