Législatives 2017
Législatives 2017. La République En Marche dans le Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est désormais En Marche ! Malgré une abstention qui s’élève à 56,32 % dans le département. Les députés sont ainsi élus avec moins de la moitié des électeurs.
Dans les sept circonscriptions, six candidats de la République En Marche sont élus députés et siégeront à l’Assemblée Nationale pour les cinq prochaines années : Matthieu Orphelin (1ère circonscription), Stella Dupont (2e circonscription), Laëtitia Saint-Paul (4e circonscription) Denis Masséglia (5e circonscription), Nicole Dubré-Chirat (6e circonscription) et Philippe Bolo (7e circonscription).
Sur tout le département, seul Jean-Charles Taugourdeau de Les Républicain (3e circonscription) n’est pas absorbé par la déferlante En Marche ! Il a réussi à se défaire d’Anne Barrault, le député revient pour un nouveau mandat de cinq ans, il est député depuis 2002.
Les réactions dans le Maine-et-Loire
Christian Gillet, président du conseil départemental, élu UDI (Union des Démocrates et des Indépendants) est partagé sur l’issue de ces élections législatives, « c’est un chambardement violent, sans doute un peu trop violent mais s’il l’est c’est parce que rien n’a été fait comme toujours, la vague elle submerge tout. » Christian Gillet reste étonné par le manque d’expérience politique des députés élus de La République En Marche, « il y a beaucoup de jeunes députés qui arrivent donc il va falloir qu’ils apprennent tout, on a jamais vu ça. » Une collaboration entre le conseil départemental et les députés élus prévue par Christian Gillet, « en tant que président du conseil départemental, je vais les inviter dès la fin de la semaine prochaine, je travaillerai avec eux avec plaisir. » Le président du conseil départemental prévient « les vieux partis vont devoir se réinventer ou disparaitre. C’est le sénat qui va jouer le rôle de l’opposition, d’où l’importance des élections sénatoriales en septembre, où je me présenterais peut-être. Le risque pour le président du gouvernement c’est qu’une opposition interne émerge. »
Matthieu Orphelin, candidat élu de la République En Marche (1ère circonscription), exprime sa joie pour sa victoire, « c’est une émotion très particulière, on est très contents, c’est une expérience incroyable. » Pour autant, les sept circonscriptions ne sont pas toutes à la République En Marche, « ce n’est pas une joie totale car on aurait aimé faire le grand chelem donc j’ai vraiment une pensée pour Anne Barrault qui est vraiment une marcheuse de la première heure, le fait qu’elle ne passe pas ternit un peu la victoire pour nous mais on va quand même en profiter. » L’abstention était aussi un candidat pour les élections législatives, « abstention très très forte avec le nombre de votes nuls et blancs fort également cela montre qu’on a pas un chèque en blanc, il faut convaincre, améliorer la vie des gens, il faut tout donner dans les cinq ans, le plus dur commence demain dès 8h. »
Jean-Charles Taugourdeau de Les Républicains a été élu ce soir sur la 3e circonscription, il est reste lucide sur le score manifeste de l’abstention, « même si je déplore l’abstention, je la comprend, les gens qui ne croient plus en la politique c’est de notre faute, c’est dire les choses et pas les faire donc au bout d’un moment cela met en colère et après on reste chez soi, on s’abstient. » Le député se félicite que la République En Marche soit moins nombreuse à l’Assemblée Nationale que prévue ,« l’abstention était volontaire au premier tour, on a bien vu qu’il y a eu un changement d’orientation puisque les français ont corrigé le tir et ils l’ont fait, on est pas à 450/470 députés de la République En Marche mais on est à 350 ou 360. » Il est le seul député sortant et de Les Républicains a tenir bon face à la vague de renouvellement, le secret de sa victoire ? « C’est le travail sur le terrain qui paye et le paradoxe c’est que effectivement c’est souhaitable du renouvellement, je dis qu’il en faut mais simplement qu’on aime quelque chose et qu’on le fait à fond c’est toujours un déchirement moral de dire j’arrête donc oui je suis pour la limitation du nombre de mandats à suivre (ndlr: Jean-Charles Taugourdeau est député depuis 14 ans). »