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Muriel Hurtis : « je serais sûrement là l’an prochain aux championnats de France »

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Crédit Laurence Montet / Murielle Hurtis

Muriel Hurtis a obtenu son deuxième titre de championne de France sur 400m à Angers. L’occasion de revenir avec elle sur sa course, son programme et son passage sur 400m. Elle nous apprend aussi qu’elle continuera sûrement encore à courir la saison prochaine.

Etes-vous contente de votre course ?

« Oui, je suis contente d’être championne de France parce que je voulais récupérer le titre (elle avait terminé 3e en 2011 derrière Elea Mariama Diarra et Marie Gayot). C’était vraiment l’objectif pour cette course. Après, il y avait un objectif qui est le chrono bien sûr. Ce n’est pas descendu sous les 52 secondes. Mais je pense que c’est sur la bonne voie. Je commence à retrouver certains repères sur la course et à mettre en place des choses. J’espère qu’avec les courses et les entraînements qui vont suivre, le chrono descendra. »

Justement, vous avez laissé pas mal d’énergie sur la dernière ligne droite. On sent que vous aviez vraiment envie de remporter ce titre.

« Oui, c’est vrai que j’avais vraiment envie de ce titre donc j’ai donné tout ce que j’avais. Dans la dernière ligne droite peut-être que je me suis un peu trop désunit parce qu’il y avait justement beaucoup d’envie. Mais bon l’essentiel c’est d’avoir remporté la course. »

Vous êtes partie rapidement ?

« Je ne serais pas dire. Hier, je suis vraiment partie lentement. C’est ce que j’essaye de faire sur mes courses, de ne pas partir trop vite comme j’ai l’habitude de faire, pour essayer de mieux terminer. Là sur cette finale, je ne serais pas dire. J’étais au couloir 3, donc j’ai toutes les filles devant moi. C’est vrai que j’ai plutôt tendance à avoir envie d’aller les chercher sur cette première partie de course. Alors peut-être que j’ai fait l’erreur de perdre un petit peu trop d’énergie au début. Mais bon l’essentiel c’est d’avoir réussi à l’emporter. »

Qu’est-ce qui a fait la différence, l’expérience ?

« Oui peut-être. C’est vrai que ça fait un bon moment que je suis sur le circuit. Les filles, elles sont là. Elles ont fait des chronos donc c’était un beau 400m très relevé. C’est vrai que ça fait du bien d’avoir de l’adversité puisque ça m’a permis de me bouger un peu. De me dire, il faut te réveiller puisqu’il y a les jeunes derrière. Elles aussi ont envie d’y aller et de gagner des courses. Donc c’est ça la compétitivité. C’est vrai que ça fait du bien. On est sportive avant tout pour de la compétition et pour cette adversité. »

Ce deuxième titre sur 400m, il a quelle saveur ?

« Il a une saveur très satisfaisante puisque l’objectif c’était d’aller chercher le titre. Je savais que ça allait être une course relevée. C’est vrai que c’est sympa. C’était agréable. »

Quel va être votre programme pour la suite ?

« Déjà, il y aura le relais aux championnats d’Europe. J’espère qu’ils vont me donner ma chance en individuel. On va voir (Muriel Hurtis est finalement sélectionné sur le 400m en individuel). »

Quels seront vos objectifs sur ces championnats d’Europe ?

« Les objectifs pour le relais, c’est vraiment d’aller chercher la qualif’ pour les Jeux. Je pense qu’avec ce qu’on a fait en individuel, on est vraiment capable de faire un chrono sympa cette année sur le relais 4x400m. On croisera les doigts sur le fait que j’ai ma place en individuel, et là ce serait d’aller chercher les minimas pour les Jeux. »

Les Jeux, ça fait toujours rêver ?

« Oui, ça fait rêver. Moi je suis en fin de carrière, et ce sont mes quatrièmes et derniers Jeux de ma carrière, donc c’est important pour moi. »

Le passage sur le 400m, ça vous plait ?

« C’est difficile, mais j’arrive à prendre plaisir quand même. C’est un effort complètement différent du sprint pur. C’est un sprint long. Le 400m, c’est une vraie course où la douleur est présente donc les entraînements sont beaucoup plus difficiles. J’ai fait le choix de monter sur la distance donc il faut se donner les moyens pour pouvoir la courir. »

Vous serez encore aux championnats de France l’année prochaine ?

« Oui, sans doute. »

Ludovic Aurégan

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