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Conseil général de Maine-et-Loire: Christian Gillet dénonce l’ «attentisme » du gouvernement.

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Christian Gillet Président du Conseil général du Maine-et-Loire.

Christian Gillet
Président du Conseil général du Maine-et-Loire.

Le conseil général de Maine-et-Loire est réuni aujourd’hui et demain matin pour une session de présentation du budget supplémentaire pour 2014. L’occasion pour son président Christian Gillet de dénoncer l’ « attentisme » économique du gouvernement en matière de collectivités territoriales et également une réforme territoriale caractérisée par un redécoupage des régions françaises effectué avec une « approche partisane et précipitée ».

Cette session du conseil général s’est ouverte ce matin par un discours inaugural de Christian Gillet marqué par la colère. Le successeur de Christophe Béchu semble exaspéré par l’attitude du gouvernement envers les collectivités territoriales et dénonce un cruel manque de lisibilité, qui nuirait selon lui à l’établissement du budget, et donc à l’investissement et à l’emploi, qui sont pourtant les priorités de l’exécutif.

Monsieur Gillet prend l’exemple du Revenu de Solidarité Active (RSA). Selon les chiffres cités, alors que les dépenses de la collectivité liées à ce minima social auraient augmenté de 32 millions d’euros depuis 2004 (passant de 42 millions d’euros à 74 millions d’euros en 2013), les aides de l’État n’auraient augmenté elles que de seulement 8 millions d’euros ( passant de 38 millions d’euros en 2004 à 46 millions d’euros aujourd’hui) ! Des dépenses qui augmentent quatre fois plus que les aides : le calcul est vite fait pour le président du conseil, qui en déduit un taux de de couverture qui a chuté de 92 à 62%, pour une contribution du département désormais de 28 millions d’euros, contre 3 millions en 2004, soit plus de 9 fois plus aujourd’hui ! La majorité dénonce des contributions massives qui viennent notamment entamer l’excédent budgétaire 2013 de 4,56 millions d’euros.

En matière de réforme territoriale, Monsieur Gillet semble difficilement se remettre de la journée 2 juin dernier (jour de la publication officielle par l’Élysée de la nouvelle carte de France des régions), qualifiée de « folle journée des barrons ». Il dénonce des négociations et des décisions partisanes, alors que la fusion entre les Pays-de-la-Loire et la Bretagne semblait acceptée et entérinée de tous. Le président du conseil en appelle à la cohérence du gouvernement.

Alors que le conseil souhaite diminuer certaines dotations et crédits à hauteur de 3,3 millions d’euros dans différents domaines du fait que, selon son président, les contributions sociales des collectivités comme les dépenses liées au RSA (lire ci-dessus) augmentent, l’opposition, à travers un discours de la présidente de groupe Stella Dupont, a réagit. Selon la minorité, la baisse des crédits ne serait pas liée à la baisse des dotations gouvernementales, mais à des prévisions trop « gourmandes » de Monsieur Pillet et de son équipe. La présidente de groupe reconnaît qu’un effort est demandé aux collectivités mais vante également « l’entrée en application des mesures du gouvernement pour soutenir les départements avec l’octroi de moyens nouveaux », qui permettraient une augmentation des dotations globales de l’État de 3,11 millions d’euros.

Quentin Pasquiou

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