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Dans les Pays de la Loire, 97 500 personnes vivent dans un logement suroccupé

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Dans les Pays de la Loire, 97 500 personnes vivent dans un logement suroccupé

Dans les Pays de la Loire, 97 500 personnes vivent dans un logement suroccupé

Les Pays de la Loire sont l’une des deux régions françaises après la Bretagne qui connaissent la plus faible suroccupation des logements. En 2010, 27 000 ménages de la région, regroupant 97 500 personnes, résident dans un logement suroccupé.

La suroccupation des logements baisse dans la région depuis 1999 et touche principalement les locataires d’appartements dans les communes urbaines. De plus, elle concerne les ménages les plus modestes ainsi que les grandes familles. Les logements de 2 et de 3 pièces sont ceux qui concentrent le plus de ménages en suroccupation puisque l’on y recense plus de la moitié des ligériens subissant la suroccupation.

La région peu touchée par la suroccupation des logements

Dans les Pays de la Loire, en 2010, près de 27 000 ménages résident dans un logement suroccupé. Ces ménages regroupent 97 500 habitants, soit 3,3 % de la population des ménages d’au moins deux personnes.

Les Pays de la Loire font partie avec ses voisines Bretagne et Poitou-Charentes des trois régions françaises qui connaissent la plus faible suroccupation des logements (respectivement 2,6 %, 2,4 % et 2,7 % des ménages concernés). En revanche, la suroccupation atteint son maximum en Île-de-France (17,7 % des ménages) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (11,0 %).

La suroccupation des logements baisse depuis 1999…

La proportion de ménages vivant dans des logements suroccupés a diminué ces dernières années : 4,0 % des ménages de deux personnes ou plus en 1999, 2,6 % en 2010.

Cette baisse provient principalement de la diminution du nombre de personnes par ménage, liée notamment au vieillissement de la population, aux mises en couple tardives des jeunes et aux séparations plus nombreuses. Ces trois effets cumulés viennent réduire la taille moyenne des ménages qui est ainsi dans la région passée de 2,4 à 2,3 entre 1999 et 2010. Parallèlement, le nombre de pièces par logement a légèrement augmenté en dix années passant de 3,9 à 4,1 pièces.

…et touche principalement les locataires d’appartements dans les communes urbaines

Les logements suroccupés sont nettement plus fréquents dans les communes urbaines (3,1 %) que dans les communes rurales (1,6 %). De plus, la suroccupation concerne plus souvent les logements collectifs (9,1 % des appartements sont ainsi suroccupés) que les logements individuels (un petit 1,3 % des maisons est en situation de suroccupation), où le nombre de pièces est en général plus élevé. Elle affecte plus rarement les propriétaires (1,0 %) que les locataires (7,0 %), qu’ils relèvent du parc privé ou du parc HLM.

Des logements inadaptés aux familles nombreuses

Globalement, la suroccupation progresse avec la taille des ménages. Si elle ne concerne que 1,6 % des ménages de deux personnes, et 3,1 % de ceux de trois à cinq personnes, elle atteint 17,2 % pour les ménages de six personnes ou plus. Ces ménages regroupent près d’un quart des habitants vivant dans des logements suroccupés.

A contrario, la fréquence de suroccupation diminue sensiblement avec le nombre de pièces du logement : toujours en excluant les logements occupés par une seule personne, elle est de 27,4 % pour les logements de deux pièces, mais devient très rare à partir de ceux comportant cinq pièces.

Les logements de 2 et 3 pièces concentrent plus de la moitié de la suroccupation

Parmi l’ensemble des logements suroccupés, près d’un tiers de la population de ces logements occupent des 3 pièces, 27,0 % des 4 pièces, 23,0 % des 2 pièces. Au total, les 2 et 3 pièces concentrent près de 54 000 personnes victimes de suroccupation soit plus de la moitié des 97 500 ligérien logés dans une habitation suroccupée.

Enfin, la suroccupation ne concerne pas de la même manière les différentes catégories sociales. Les catégories de ménages les plus modestes connaissent un risque beaucoup plus fort face à la suroccupation. C’est ainsi le cas pour les ménages appartenant à la catégorie  » Autres personnes sans activité professionnelle « , pour lesquels la suroccupation est de 12,1 %. Cette catégorie qui comprend en particulier les chômeurs représente environ 13,0 % de la population des logements suroccupés. En revanche, la suroccupation des logements reste à un niveau extrêmement faible pour les retraités (0,7 %), les cadres (1,2 %) ou les agriculteurs (1,5 %). Elle est de l’ordre de 4,2 % pour les employés et les ouvriers qui représentent à eux deux plus de la moitié de la population des logements suroccupés.

 

Magali JULÉ (Insee)

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