Citoyenneté
Le quartier de Belle-Beille à Angers sera chauffé écologiquement début 2018
Depuis février 2017, des travaux sont réalisés dans le quartier de Belle-Beille à Angers pour installer un réseau de chaleur biomasse permettant de chauffer écologiquement le quartier. En janvier 2018, tout sera « normalement fini ». Retour sur ce projet qui date de 2010.
Le projet remonte à 2010 quand l’Université d’Angers souhaitait changer ses chaudières qui avaient plus de « 30 ans ». Elle s’était associée avec Agrocampus, l’INRA, le département et le CROUS pour vouloir une vaste rénovation énergétique du quartier de Belle-Beille.
La ville d’Angers a décidé ensuite dans le cadre de la requalification verte du quartier de créer un réseau de chaleur biomasse pour alimenter Belle-Beille. Une solution moins polluante utilisant des énergies renouvelables comme le bois mais aussi une énergie non-renouvelable comme le gaz.
Cela va permettre de diminuer de plus de 80 % les rejets de CO2, mais aussi de contribuer à développer la filière locale de bois dans l’agglomération et dans le Maine-et-Loire. Puisque près de 75 % du bois sera issu autour d’un rayon de 50 km et 100 % dans un rayon de 100 km. L’approvisionnement se veut « écologiquement responsable » car le bois est récupéré à côté des lignes ERDF, de chemins de fer ou de plan en gestion des agriculteurs/collectivités.
Chauffer grâce à l’énergie de la biomasse permet aussi « d’atténuer le coût de chauffage pour les usagers. C’est 5 % moins cher que le gaz tout en ayant des prix fixes, soit 64 € TTC / MWh » décrit Jean-Marc Verchère, adjoint à la politique de proximité, à la gestion de la voirie, au stationnement et aux bâtiments. Pourquoi cela est moins cher ? Tout simplement car le gaz subit des taxes de manière continue chaque année à hauteur de 11 %.
56 bâtiments seront raccordés sur un réseau de 15 km
Coût total de l’opération 16,6 millions d’euros, dont 2,1 millions d’euros pour les chaudières bois, 1,7 million pour « d’autres équipements », 1,7 million d’euros concernant le génie civil, 7,4 millions d’euros pour la construction du réseau, 1,6 million d’euros pour les créations des sous-stations et 2,1 millions en frais financiers ou divers.
D’où vient l’argent ? 9,8 millions d’euros viennent de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), l’ADEME finance plus de la moitié du projet.
Ce nouveau réseau de chaufferie permettra à 56 bâtiments de bénéficier de ce type de chauffage biomasse. Les secteurs universitaire (Université d’Angers, CROUS, les grandes écoles), public (Service Départemental d’Incendie et de Secours de Maine-et-Loire, Centre National de la Fonction Publique Territoriale, lycées, collèges, écoles, gymnases, maison de quartier), résidentiel (les 1 100 familles du quartier dans les immeubles raccordés) et économique de Belle-Beille sont les « gagnants » de ce projet.
Un comité de suivi composé de cinq habitants du Champ-Fleury et de cinq habitants du Petit-bois suit l’évolution du chantier. Une première réunion a eu lieu le 15 juin, la prochaine est prévue le 4 juillet afin de visiter le chantier, une autre est programmée en octobre « pour présenter l’état initial de l’environnement par Air Pays de la Loire. »