Angers
Poursuite de l’activité et manifestation de salariés de Technicolor Angers
Une centaine de salariés de l’usine Technicolor d’Angers (ex-Thomson), placée en redressement judiciaire début juin, ont manifesté jeudi en marge d’une audience devant le tribunal de commerce de Nanterre, a constaté une journaliste de l’AFP.
Lors de cette audience, le tribunal de commerce a prolongé la date de clôture des offres de reprise au 24 juillet et prononcé la poursuite d’activité de l’usine (qui emploie 350 salariés) jusqu’au 6 septembre, date à laquelle se tiendra une nouvelle audience, a appris l’AFP de source judiciaire.
« A ce jour, les pistes de reprise sont très évasives. Les groupes candidats potentiels à une reprise sont tous dans le domaine de l’activité électronique », a regretté auprès de l’AFP Odile Coquereau, déléguée syndicale CGT et secrétaire du CE de l’usine.
« Il faut que nous continuions à maintenir la pression », a-t-elle ajouté, appelant les salariés à être « très vigilants ».
Pour Guillaume Trichard, porte-parole de l’intersyndicale du groupe électronique, les salariés « n’accepteront pas une liquidation judiciaire ».
Olivier Besancenot (NPA) assistait également à cette manifestation, regrettant que « le tribunal de commerce de Nanterre ne soit devenu un point de ralliement pour les salariés en lutte ».
La direction de Technicolor avait annoncé fin mai le dépôt de bilan de son usine d’Angers, spécialisée dans la fabrication de décodeurs numériques, qui est aussi son dernier site de production en Europe. Face à la concurrence de pays à bas coûts, Technicolor avait décidé d’arrêter la production sur ce site.
Une nouvelle réunion au sujet de l’usine Technicolor d’Angers au ministère du Redressement productif est programmée le 9 juillet. AFP