Angers

La ville d’Angers adopte son compte administratif 2014 et son budget supplémentaire.

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La salle du conseil municipal d'Angers.

La salle du conseil municipal d’Angers.

Le conseil municipal d’Angers a voté, ce soir un compte administratif 2014 excédentaire de 6 millions d’euros et un budget supplémentaire au plus juste : la section d’investissement ne dépasse pas les 3 millions d’euros en termes d’opérations nouvelles.

« Malgré la baisse continuelle des dotations de l’Etat et un contexte budgétaire tendu qui reflète les choix budgétaire de l’ancienne majorité » indique Emmanuel Capus, adjoint aux finances à la Ville d’Angers, les comptes administratifs de l’exercice 2014 laisse apparaitre des investissements à hauteur de 64,8 M€, en baisse de 8,6 M€ par rapport à 2013, un recours à l’emprunt de 35,4 M€ inférieur de 30% « à ce qui avait été prévu par la précédente municipalité  » indique le maire, une dégradation continue de l’épargne avec un autofinancement net à 16,6 M€ (contre 25,2 M€ en 2013), et un résultat de clôture positif de 6,2 M€, « après le résultat négatif hérité en 2013 »,

Les comptes administratifs de l’exercice 2014 auront suscité quelques réactions de l’opposition municipale qui estime «  On peut comprendre que s’agissant d’un budget entre les deux municipalités, c’était votre dernière opportunité de mettre en cause la majorité précédente… Mais vous avez déjà usé et abusé de ces arguments dont la fiabilité s’efface devant l’audit financier et les classements qu’Angers a toujours reçu sur sa gestion. Je peux vous dire que bien d’autres villes et collectivités se satisfaisaient de cette situation… à commencer par votre successeur au Conseil départemental.

Le CA que vous nous présentez ce soir, rappelle les choix politiques que nous avons faits ces dernières années et que nous réaffirmons ce soir : aucune dépense n’a été cachée contrairement à ce que vous laissez constamment sous-entendre mais ces dépenses étaient présentées en décision budgétaire modificative au fil de l’année. Notre gestion était saine et nous permettait d’envisager l’avenir sereinement dès lors où, et nous en étions conscient et l’envisagions, il fallait réduire les investissements. Nous l’avions annoncé lors de la campagne municipale.

Le document qui nous est présenté ce soir présente de nombreuses contradictions comme l’a évoqué mon collègue Antony TAILLEFAIT. Je pense notamment à Aquavita pour lequel à plusieurs reprises vous pointez du doigt le coût en mettant en cause ce choix de l’ancienne municipalité. Pourtant quelques pages plus loin, il n’est plus question de reconnaître que les recettes liées aux entrées dépassent 1 million 5, bien supérieures aux prévisions qui étaient les nôtres. Si tous les équipements dédiés aux loisirs remportaient le même succès, nous n’aurions pas à assumer des échecs touristiques choisis ailleurs. Il est d’ailleurs presque amusant de constater que cette ville dont vous tentez de faire croire à sa quasi faillite arrive encore à financer des projets portés par le conseil départemental pour compenser sa défaillance !

Enfin, on le sait l’analyse d’un budget se fait souvent par comparaisons. On se compare aux autres collectivités de même strate. Cela donne des indicateurs intéressants. Au lieu de cela vous nous présentez un graphique qui montre l’évolution grandissante de la dette par rapport à 2011. Et oui nous partions de bien bas à l’époque puisqu’il n’y avait quasiment pas de dette à Angers. En 2011 j’ai fait partie de ceux qui ont pensé qu’au regard des évolutions budgétaires des collectivités, il devenait nécessaire d’emprunter pour maintenir un taux d’investissement suffisant. Parce que l’investissement des collectivités est indispensable à la ville, aux entreprises du BTP, à l’économie locale… Nous empruntions pour construire l’avenir et pas pour payer les dépenses courantes, et toutes les autorités économiques françaises, européennes et mondiales appellent à un investissement public, créateur de croissance et d’emploi.

Alors oui l’évolution de la dette depuis 2011 est conséquente. Seulement comparons là avec la dette des villes de même strate. Une capacité de désendettement de 4,1 années, c’est bien en dessous de la moyenne des villes qui est autour de 6 années et c’est bien en dessous du seuil d’alerte qui se situe au-delà de 10 années. Il n’y a donc pas matière à faire peur aux Angevins de la sorte. » souligne Silvia Camara-Tombini. Les joutes oratoires s’arrêteront là et le compte administratif de la Ville qui fait ressortir un excédent de près de 6,2 M€, sera voté sans les votes de l’opposition municipale qui s’est abstenue et sans la participation au vote du Maire d’Angers et de Frédéric Béatse, ancien maire de la ville .

Et si le budget supplémentaire s’équilibre en dépenses et recettes à 16 467 811€ millions d’euros, la section d’investissement demeure bien modeste, 2 556 334 millions d’euros en termes d’opérations nouvelles.

L’opération majeure porte sur les travaux de la Promenade du Bout du Monde pour 950 000€. Le Plan d’urgence voirie promis par le maire obtient 400000€ de crédit, 500000€ pour la réfection de la piste d’Athlétisme en vue de la réception des Championnats de France l’an prochain et autre promesse du maire d’Angers, la coulée verte et la plan végétalisation du Centre-ville pour 56000€, les travaux du stade Jean-Boin moins conséquent que prévu pour 85 000€ et enfin l’apport de 456 000€ à la ZAC Patton-Elysée.

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