Cyclisme
Tour de France: Kittel vainqueur d’un final chaotique à Bastia
L’Allemand Marcel Kittel est sorti vainqueur d’un final chaotique, samedi à Bastia, en conclusion de la 1re étape du 100e Tour de France.
Un incident rarissime, un bus d’équipe bloqué sur la ligne d’arrivée jusqu’aux dernières minutes et plusieurs chutes ont bouleversé le scénario prévu.
Le véhicule de l’équipe Orica, trop haut pour passer sous le portique d’arrivée qu’il a du reste endommagé, est resté immobilisé sur la ligne. Les organisateurs ont décidé de juger l’arrivée aux 3 kilomètres avant de revenir au site habituel quand le bus a pu finalement bouger… in extremis. Les coureurs s’approchaient alors des 5 derniers kilomètres.
En parallèle, plusieurs chutes se sont produites dans le peloton, la principale à 6 kilomètres de l’arrivée.
L’Espagnol Alberto Contador, touché à l’épaule gauche, le Slovaque Peter Sagan, lui aussi apparemment blessé à une épaule, l’Américain Tejay van Garderen ont été retardés. Sans conséquence sur le classement, l’ensemble des coureurs étant crédités du même temps en raison de la cascade d’incidents de cette fin d’étape.
Tony Martin touché
Au bilan, la principale victime des chutes devrait être l’Allemand Tony Martin, victime d’une probable fracture à la clavicule. Le champion du monde du contre-la-montre, qui a fait ensuite un petit malaise dans le bus de son équipe après l’arrivée, a été évacué par ambulance.
Sur la route de l’Arinella, en bord de plage, Kittel s’est imposé dans un sprint privé de plusieurs « pointures », entre autres le Britannique Mark Cavendish et l’Allemand Andre Greipel, mais aussi le Français Nacer Bouhanni.
« J’ai vu que la chute était sévère et, quelques instants après, j’ai compris que Mark et Andre n’étaient plus là, c’était une opportunité à saisir. J’ai eu de la chance », a reconnu Kittel.
L’Allemand, qui est âgé de 25 ans, a remonté le Norvégien Alexander Kristoff, deuxième, et le benjamin du peloton, le Néerlandais Danny Van Poppel, le plus jeune coureur dans l’histoire du Tour depuis l’après-guerre.
Dans cette étape ensoleillée de 213 kilomètres, une échappée de cinq coureurs, les Français Jérôme Cousin et Cyril Lemoine, le Néerlandais Lars Boom, les Espagnols Juan Jose Lobato et Juan Antonio Flecha, s’est formée dès le deuxième kilomètre. Le groupe s’est assuré trois minutes d’avance, le temps de se disputer le premier maillot à pois du meilleur grimpeur qui est revenu à Lobato dans la seule petite côte du parcours.
« De l’or sur les épaules »
L’écart a évolué tel un yo-yo au gré de l’humeur du peloton qui a laissé jusqu’à 4 min 15 sec d’avance aux échappés. La jonction a été opérée à 36 kilomètres de l’arrivée avant une accélération brutale pour négocier au mieux les pièges du final.
Kittel est le premier routier-sprinteur vainqueur de la première étape du Tour depuis son aîné Rudy Altig en 1966. Par la suite, le prologue a été institué, hormis en 2008 et 2011 quand l’étape inaugurale s’est conclue en montée.
Le coureur allemand, qui participe au Tour pour la deuxième fois de sa carrière après des débuts gâchés par la maladie l’an passé (abandon), a enlevé sa 12e victoire de la saison.
« Je n’ai pas compris ce que me disait le directeur sportif dans l’oreillette. Ce n’est qu’après que j’ai su l’histoire du bus. Je suis content qu’on ait pu le déplacer », a souri Kittel, tout heureux de ce succès et de ce maillot jaune pour lequel il a remercié son équipe Argos: « C’est le plus grand jour de ma vie. C’est comme si j’avais de l’or sur les épaules ».
Classement de la 1e étape du Tour de France, disputée samedi entre Porto-Vecchio et Bastia, et classement général:
1. Marcel Kittel (GER/ARG) les 213,0 km en 4h56:52. (moyenne: 43,0 km/h)
2. Alexander Kristoff (NOR/KAT) à 0:00.
3. Danny van Poppel (NED/VAC) 0:00.
4. David Millar (GBR/GRM) 0:00.
5. Matteo Trentin (ITA/OPQ) 0:00.
6. Samuel Dumoulin (FRA/ALM) 0:00.
7. Greg Henderson (NZL/LTB) 0:00.
8. Jürgen Roelandts (BEL/LTB) 0:00.
9. José Joaquin Rojas (ESP/MOV) 0:00.
10. Kris Boeckmans (BEL/VAC) 0:00.