Citoyenneté
A l’Université d’Angers, une dizaine de personnes manifestaient ce matin contre un projet de loi sur la recherche
Ce mercredi 8 juillet, une dizaine de personnes se sont rassemblées devant la présidence de l’Université d’Angers pour réaffirmer leur refus du projet de loi sur la programmation pluriannuelle de la recherche.
A la suite de l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires, les personnels de l’Université d’Angers se sont rassemblés ce mercredi 8 juillet devant la présidence pour dénoncer le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) rendu public il y a seulement un mois et initialement prévu pour être examiné ce jour au Conseil des ministres.
« Cet examen paraît avoir été reporté de seulement une semaine en raison du changement de premier ministre. Le nouveau gouvernement a conservé la même ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche qui porte ce projet de LPPR » expliquent les manifestants.
Juste avant l’été, le gouvernement a diffusé son projet de loi aux différentes instances consultatives, émettant, pour la majorité, des réponses négatives quant à l’adoption de ce projet. Pour une partie du personnel de l’université, « la LPPR ne remplit aucunement les objectifs budgétaires qui permettraient à la recherche publique, en 10 ans, d’être abondée à hauteur de 1% du PIB. De plus, ce projet de loi vise à la déstructuration de notre système universitaire fondé sur la coopération, la diversité des approches et la liberté d’aborder des thématiques nouvelles. »
A travers l’application de la LPPR, les manifestants redoutent notamment une exacerbation de la compétition entre les enseignant-chercheurs et chercheurs, une prolifération d’actions individuelles, une accentuation de la précarité ou encore une rupture entre la recherche et la diffusion des savoirs vers les étudiants.
Ainsi, la manifestation de ce mercredi avait un message clair : le retrait pur et simple de ce projet de loi, dont la présentation se tiendra la semaine prochaine. « Le texte dans son ensemble ne répond absolument pas aux objectifs d’amélioration de la recherche en France » conclut les protestataires.