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Angers.Le Conseil d’agglomération annonce la fin officielle de Biopole.

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Angers.Le Conseil d’agglomération annonce la fin officielle de Biopole.

En tête de liste de l’ordre du jour du conseil d’agglomération d’Angers ce vendredi 10 juillet : l’arrêt de l’exploitation du centre de valorisation des déchets : Biopole. En effet, depuis sa création, cette usine de tri n’a essuyé que des dysfonctionnements enchaînant difficulté sur difficulté. L’ex-président de l’agglo, Jean-Claude Antonini avait supporté le projet du TMB (traitement Mécano-Biologique) pourtant annonceur de risques et auquel c’était opposée l’ADEME. Coup de grâce donc que de s’embarquer dans cette aventure qui aura finalement coûté à la collectivité plusieurs millions d’euros en plus des problèmes de sécurité encourus par les salariés. Résultat : fermeture de l’usine depuis le 16 avril dernier, plus d’une vingtaine de chômeurs et le rachat de plusieurs maisons auprès des riverains chassés par les nuisances olfactives.

L’avenir du site.

Ce soir, Christophe Béchu, maire d’Angers et président de l’agglo a appelé au vote pour l’arrêt de l’exploitation de Biopole afin d’y construire un quai de transfert. Présentant les conséquences des deux scénarios, la restructuration ou l’arrêt, le vice-président a exposé les surcoûts que cela représentait : 54 millions d’euros dans le cas de l’arrêt, contre 160 millions dans l’autre cas. Sans attente, c’est de manière quasi-unanime que ce soir les élus au conseil se sont prononcés en cette faveur.

Les partisans de la restructuration rétorquaient pourtant que le processus en amont de la transformation en compost (c’est-à-dire de l’option des TMB) fonctionnait. Pour les opposants, c’est donc « un retour en arrière ». La décision prise ce soir était, selon un rapport de Naldéo, la moins coûteuse, cependant cet arrêt implique la suppression des emplois.

Pour pallier cette perte, Christophe Béchu annonce un projet de répartition des salariés sur d’autres tâches. Il affirmera ce soir que cette décision relève d’une « acceptabilité sociale » et d’une assurance de fiabilité pour le processus à venir. Il annonçait ce matin trois solutions se profilant à ce jour : la destruction du site, la réutilisation des machines ou la mise en place d’un autre centre. Un appel d’offre est lancé pour prendre en charge les tonnes de déchets, il s’agit d’un appel d’offre non « pas pour la construction, mais pour un équipement existant » précise Mr Béchu. Une réflexion est menée sur un centre de tri, enjeu de plusieurs millions d’investissement à l’échelle départementale avec les communautés aux alentours ; retours d’études prévus pour l’automne. De plus, il faut à présent des marchés en vue de mettre fin aux nuisances olfactives et autres risques pour la santé qui subsistent encore et sont subis par le personnel. « Il faut solder le passer, traiter le présent et prévoir la fin de l’actuelle délégation de service public » déclare le président de l’agglo.

Enfin, et le conseil d’agglo est intransigeant et unanime, le contentieux avec Vinci qui conteste la mise en demeure prévue avec Angers Loire Métropole doit être réglé et « Vinci doit payer ».

En bref.

Technicolor. Il s’agit de négocier les intérêts de la collectivité, et ainsi la vente de matériels de la société Thomson auprès de divers opérateurs dont la Cité de l’Object Connecté.

« Agir Avec ». L’accord-cadre entre l’agglo et le Conseil Régional des Pays de la Loire a pour but de coopérer pour le développement économique du territoire. La loi NOTRe souhaite clarifier les relations entre la région et l’agglo en donnant plus de poids au chef de Région.

Le point positif du conseil. Un projet de valorisation du biogaz sur l’usine des eaux est annoncé, permettant une revente de celui-ci et ainsi un bénéfice plutôt qu’un gaspillage.

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