Agriculture
Produits agricoles locaux. Les cantines du Maine-et-Loire jouent-elles le Jeu ?
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé mercredi midi 24 mesures et six grandes priorités pour venir en aide au secteur de l’élevage mis en difficulté par le faible coût de la viande et du lait.Le ministre a annoncé vouloir « continuer de valoriser l’origine française des viandes, mettre l’accent sur « les jeunes agriculteurs », tout en poussant les collectivités à « acheter local' ». Au delà de la viande et du lait achète t-on « local » dans nos cantines et restaurations collectives du Maine-et-Loire?
Lors du Grenelle de l’environnement, la France s’est engagée à introduire 20% de produits biologiques dans la restauration collective publique à l’horizon 2012. De plus en plus de villes offrent ponctuellement à leurs administrés des produits bio dans les menus des cantines.
Dans les cantines scolaires d’Angers, la chambre d’Agriculture de Maine-et-Loire a étudié les données locales « c’est environ 10% de produits locaux qui sont utilisés dans les cantines scolaires de l’agglomération. » Un réel effort effectué sur les viandes, produits laitiers et fermiers, fruits et légumes, mais un gros bémol subsiste « sur les produits transformés comme le surgelé par exemple, il existe parfois un problème de transparence et de traçabilité sur la provenances des produits transformés » explique la Chambre d’Agriculture.
Néanmoins, l’Eparc qui gère les cantines scolaires de la ville tend de plus en plus vers les produits locaux comme le veau bio ou l’utilisation de pâtes fraiches bio fabriqué à Jarzé à partir de céréales angevines et transformé non loin d’Angers. L’établissement angevin est transparent « En 2014, sur 1 401 tonnes de denrées alimentaires achetées: 162 tonnes de denrées proviennent du Maine et Loire : bio + conventionnelle » et assure une progression de ces achats de 9% par rapport à 2013 sur cette filière. Les cantines angevines sont aussi novatrices dans les échanges avec les agriculteurs locaux, comme le partenariat de l’Eparc avec la chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, où les écoliers angevins ont pu découvrir cette année dans les assiettes le bœuf des « Basses Vallées Angevines ».
Autre prestataire dans les écoles de l’agglomération ou dans les communes du Maine-et-Loire mais aussi dans les entreprises de la Région, Restoria. Installé à Saint-Barthélémy d’Anjou, l’entreprise qui entre dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise) assure des partenariats avec des fournisseurs locaux et produit pour ses 60 000 convives des repas cuisinés à base de viandes issues de l’hexagone. Les partenariats pour un approvisionnement en produits locaux peuvent être réalisés auprès du producteur avec une livraison directe ou via un seul intermédiaire, le distributeur. Aujourd’hui, 650 producteurs locaux (fruits et légumes, viandes, crémerie) du Grand Ouest, approvisionnement les 2 grandes cuisines RESTORIA et 60 fournisseurs locaux livrent chaque semaine les 150 restaurants en Cuisine sur place. Dans sa grande Cuisine d’Angers où 25 000 repas sont confectionnés chaque jour, les matières premières de 73 producteurs locaux de Maine-et-Loire sont utilisées tout au long de l’année pour un approvisionnement local en fruits et légumes, viandes et crémerie.
C’est le Conseil départemental de Maine-et-Loire qui a la charge des collèges du Département mais aussi de la restauration quotidienne des collègiens. La volonté du Département de Maine-et-Loire est de favoriser l’élaboration de plats à base de produits frais, locaux et de saison. Une démarche a été initiée avec la Chambre d’agriculture pour valoriser les produits locaux et leur intégration dans les restaurants des collèges .