Social-citoyenneté
Évacuation en cours du squat de la « Grande Ourse », Bd Daviers à Angers.
L’évacuation du squat de la « Grande Ourse », Bd Daviers à Angers a débuté ce matin, indique ce matin à 6h45 le préfet de Maine-et-Loire dans un communiqué.
Le squat se trouve dans l’ancienne CPAM (Caisse primaire de l’assurance maladie) du quartier de la Doutre à Angers, depuis le 3 septembre 2018. “Celle-ci était laissée sans occupation ni activité depuis au moins deux ans.” indique le comité de soutien aux occupants sur son site internet.
“Plusieurs dizaines de personnes, dont le nombre exact fluctue au gré des va-et-vient et qui répondent à des profils sociaux et des situations administratives très différents, occupent illégalement, depuis dix mois, les locaux vacants” explique le Préfet de Maine-et-Loire René Bidal dans son communiqué.
Compte tenu de la décision de justice et des conditions sanitaires de cette occupation en site pollué (qu’il faut notamment « désamianter »), “après plusieurs invitations à quitter les lieux non suivies d’effet, j’ai décidé de prêter la force nécessaire pour l’évacuation des habitants sans droits ni titre, à l’huissier qui est en charge de l’exécution d’un jugement pris en novembre 2018.” explique le premier représentant de l’Etat dans le Maine-et-Loire.
Le comité de soutien aux occupants, informé depuis des mois de la décision d’expulsion, a été reçu par la Directrice de Cabinet du Préfet et le Directeur départemental de la Cohésion sociale de Maine-et-Loire en avril dernier, “mais aucune évolution n’a été constatée et le maintien illégal dans les lieux s’est poursuivi, faisant prendre des risques aux enfants présents, au-delà du non-respect de la loi et de la décision du juge.” poursuit René Bidal
Comme pour tous les autres bénéficiaires potentiels, “il est rappelé que des solutions d’hébergements seront proposées en fonction des priorités, des profils individuels et familiaux et de la vulnérabilité des occupants, s’il s’avère que leur situation le justifie. À cet effet, le Directeur départemental de la Cohésion social et ses services sont sur place pour les constater, si besoin et y répondre dans la mesure des disponibilités.”
Ainsi, “mes instructions pour aujourd’hui sont que cette évacuation réponde à l’exigeante conciliation du traitement digne des personnes, de la salubrité et du maintien de l’ordre public.” affirme le préfet
Dans l’immédiat, pour répondre à l’urgence, et comme indiqué précédemment, “des solutions de mise à l’abri temporaires pourront être proposées. Par ailleurs, les personnes de nationalité étrangère feront l’objet d’un examen individuel de leur situation administrative, afin de vérifier leur droit au séjour et ils recevront, en conséquence, dès l’exécution de la décision de justice, une date de convocation pour examen particulier.” conclut le communiqué.