Environnement
Biopôle. Quels projets pour l’avenir du site angevin ?
Après un long bras de fer en Vinci et l’agglomération d’Angers au sujet de l’ancienne usine de traitement des déchets Biopole, un compromis semble être trouvé. Vinci versera 6,3 Millions € à la collectivité angevine.
Vendredi 17 octobre 2014, Angers Loire Métropole prenait la décision « d’acter le principe d’attaquer en justice le groupe Vinci, constructeur de Biopole, afin d’obtenir réparation du préjudice que subissent à la fois la collectivité et les Angevins depuis la mise en service du site en 2011 ».
L’usine a ouvert en 2010 pour un montant approchant les 60 millions d’euros , dans le parc d’activités Angers Est, à Saint-Barthélemy-d’Anjou en remplacement d’une vieille usine d’incinération. Elle a été conçue par Vinci Environnement et devait permettre de valoriser les déchets par fermentation anaérobie en produisant du biogaz et du compost.
Alors expérimentale lors de son lancement, le centre de valorisation des déchets ménagers dégage des odeurs dont se plaignent les riverains, tandis que Véolia, qui exploite le site, accuse Vinci de n’avoir pas livré une usine pleinement opérationnelle. Dès 2012, sa filiale Géval a lancé une action en référé contre le constructeur. Un expert avait été nommé et il avait rendu ses conclusions à l’été 2014. Sur les bases de ce rapport, la collectivité angevine avait décidé d’ester en justice et de l’arrêt de l’activité du site en avril 2015.
Un accord à l’amiable pour un montant de 6,3 millions d’euros a finalement été trouvé entre les deux parties. Un projet qui a été présenté hier soir à l’ensemble des élus de l’agglomération et qui devra être acter et valider par les élus communautaires lors du prochain conseil.
Des négociations menées par la collectivité angevine et en accord avec les élus communautaires qui, le cas échéant, se substituerait à un contentieux devant la juridiction compétente.
La réindustrialisation du site
Une partie du matériel actuellement sur le site serait revendue. L’outil de méthanisation pourrait être revendue à des investisseurs européens.
Un appel d’offres va être lancé pour la gestion du site actuel. Biopole deviendrait un grand centre de tri des déchets pour la collecte sélective en collaboration avec les agglos du segréen et du saumurois .
Un autre volet du projet pourrait voir la réutilisation de déchets comme le bois, les plastiques, les vieux chiffons …. en langage plus technique un Combustible Solide de Récupération (CSR) revalorisé dans les cimenteries par exemple, ce qui permettrait l’enfouissement de ces déchets. Un souhaite de l’ADEME qui souhaite la diminition au recours à l’énergie fossile.
Dernier projet celui de la méthanisation ou du compostage. un centre de désemballage des biodéchets pourrait voir le jour sur le site. Ces déchets seraient issus des supermarchés et de la restauration collective, qui ont une obligation de collecte et de traitement de ces biodéchets. Ce qui représente un volume de traitement de 10 T par an