Angers
Pacte de responsabilité. « on ne change pas des règles du jeu à trois mois de leur mise en œuvre ! » selon le Medef Anjou
Bertrand Schaupp, Président du MEDEF Anjou est stupéfait de l’annonce faite ce jour par le Ministre des Finances, Michel Sapin, d’un décalage de trois mois dans la mise en œuvre du Pacte de responsabilité en 2016. La baisse des cotisations sur les salaires compris entre 1,6 et 3,5 Smic, prévue dans le cadre du pacte ne sera en effet effective qu’à partir d’avril prochain. Cela conduit de fait à amputer de 25% les baisses de charges prévues sur 2016. « Il ne s’agit pas d’un simple coup de canif, mais d’1 milliard d’euros en moins sur l’allègement prévu pour 2016 ! » s’élève le Président.
Qui plus est, cette annonce ébranle la confiance indispensable à la relance de la croissance. Alors que le Président de la République, lors de son point presse du 7 septembre 2015 au sujet du Pacte de responsabilité, déclarait « Je considère que la stabilité et le respect de la parole donnée sont les conditions de la confiance », cette annonce sonne comme un irrespect total des engagements pris.
« Les entreprises ont besoin de visibilité et de certitude pour pouvoir investir. On ne change pas des règles du jeu à trois mois de leur mise en œuvre ! » poursuit Bertrand Schaupp.
Le MEDEF Anjou regrette que le Gouvernement ait choisi encore une fois la facilité de la fiscalité plutôt que le courage de la baisse des dépenses publiques, alors même que la Cour des comptes vient de publier un nouveau rapport montrant que cette baisse est possible.
Le Président du MEDEF Anjou va contacter sans tarder les représentants de l’Etat pour leur faire part de sa crainte. « Cette décision est un mauvais coup porté au moral des entrepreneurs et à l’économie en général. Sur un territoire, qui aux dires des derniers chiffres du chômage n’est pas le mieux loti, nous avons plus que jamais besoin de rétablir une vraie confiance en l’avenir ; celle-ci semblait commencer à s’instaurer mais une telle annonce aura des conséquences négatives sur les investissements des entreprises, la croissance et donc l’emploi. » conclut Bertand Schaupp.