Angers
A la rencontre de « séniors » angevins de bord de mer !
Nous sommes partis, le temps d’un week-end, certainement le dernier de cet été, à la rencontre de ces angevins du bord de mer et précisément à Piriac sur Mer non loin de la presqu’île guérandaise. Ils y passent un week-end, un mois, une éternité pour certains. Rencontre, calme et joie de vivre au programme.
Piriac-sur-Mer, « Petite cité de caractère » passant de 2300 âmes l’hiver à 10000 et jusqu’à 20000 touristes l’été. Un angevin particulièrement célèbre réside non loin de là, Jean Monnier, Le Roi Jean, ancien maire d’Angers, Nous avons planté notre décor dans un camping, non pas celui de Jacky Pick, des « Flots Bleus » avec ces caravanes, toiles de tente, toboggans et piscines, mais dans celui d’une vingtaine d’angevins qui émigrent le temps de quelques mois au bord de mer, dans leur résidence de plein air de longue durée, un mobile-home.
« Camping » est un grand mot, plutôt un parc ne regroupant que des mobiles-homes, une bonne centaine environ. Ici on ne trouve que le strict minimum, un accès à l’eau et à l’électricité, une simple aire de jeux et un accueil pour les habitants, pas de superflu. Ces angevins y résident pour certains, quelques week-end par an et pour d’autres pendant presque 9 mois, la durée annuelle d’ouverture du camping. Les angevins qui s’installent ici sont en majeur partie des séniors, mais quelques jeunes couples y recherchent la quiétude. ici chacun est propriétaire de son mobile-home et paie un loyer mensuel au gérant pour la résidence, l’entretien, l’eau et l’électricité.
8 h30. A l’heure où pour certains, il est temps d’aller travailler, là, on voit défiler les papis matinaux à peine réveillés aller chercher la baguette ou le pain pour le petit-déjeuner. Un petit plaisir avant la pêche, en effet le port n’est qu’à 300 m, le centre-ville à 150m, avec ses boutiques, son centre historique protégé et son marché hebdomadaire. De retour de la boulangerie, Robert en profite pour prendre son petit-déjeuner sur la terrasse « chose que nous ne pourrions faire en ville » nous dit joyeusement ce jeune sénior qui habite dans le centre-ville d’Angers. Il vit ici avec sa compagne presque 6 mois de l’année, alternant tout de même quelques allers-retours avec la capitale angevine en début d’année. Ici, il aime le calme, la pêche, la rencontre avec les copains, et le jeu de boules.
11H Robert et son ami Jacques (son voisin) enfilent bottes et cirés et prennent la direction du port et de ses rochers. Au programme pêche aux moules, palourdes et bigorneaux, tandis que Martine, l’épouse de Robert poursuit une de ses taches quotidienne le ménage, « ici, c’est notre deuxième maison, je prends mon temps pour tout, on oublie la ville, on profite de la vie et c’est reposant ». Mais quelques minutes plus tard la réalité se présente, le propriétaire toque à la porte et apporte les nouvelles de la journée, le courrier, un lien avec la vie d’Angers. « Même si on est pas à Angers, les factures et les impôts ne nous oublient pas » dit-elle tout de même avec le sourire, eux qui vivent avec une retraite de 1800€. Elle avoue « Vous savez, vivre ici nous permet même de faire des économies, nous ne sommes tentés par rien« . Les résidents disposent d’une superette située à 200M du terrain avec boulangerie, boucher et poissonnier à proximité, la grande surface est à moins de 10Km. La voiture ne sert que très rarement, on utilise surtout le vélo.
13H. Une fumée traverse les allées du terrain, c’est l’heure de l’apéro et du barbecue, on est dimanche et les enfants de Robert et Martine sont arrivés d’Angers pour la journée et vont profiter du soleil et de la grande marée du week-end. « nous ne sommes qu’à 2H d’Angers » indique un des enfants, heureux de venir prendre un peu de soleil et de repos pour la journée.
16H Un grand calme s’est emparé du lieu durant 2H, l’heure de la sieste. Nous retrouvons notre famille attablée devant un seau et des couteaux afin de nettoyer les moules récoltées le matin même. On prépare déjà le repas du soir.
18H. Il est temps de regagner la ville d’Angers pour les enfants afin d’éviter les bouchons de l’agglomération nantaise, et pour leurs parents du bord de mer, c’est bientôt l’heure de la pétanque, de l’apéro entre voisins. Après ce sera l’heure de rentrer dans le mobil-home, en ces dernier jours de septembre, il commence à faire frais au coucher du soleil.
Pour rien au monde, ces jeunes retraités ne souhaiteraient retrouver la vie citadine à plein temps. Ce petit bout de terre au bord de mer leur va bien, ils sont à la retraite comme ils disent avec le sourire, avec plaisir et sans stress.