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Transat Jacques Vabre.Le Segréen Fabrice Amedeo et Eric Péron prêts pour leur rendez-vous avec l’Atlantique

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Photo © Jean-Marie LIOT

Arrivés il y a un peu plus d’une semaine dans le bassin Paul Vatine au Havre, les duos de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre s’apprêtent à vivre leurs dernières heures de terriens. Demain, à 13h15, le comité de course libèrera les 59 bateaux dont 29 Imoca. A bord de Newrest – Art & Fenêtres, Fabrice Amedeo et Eric Péron ont des fourmis dans les bottes et goûtent depuis quelques heures à cette nécessaire et légitime pression qui s’empare doucement des marins à quelques heures de prendre le large. Dans des conditions météo favorables à un beau départ, les deux marins ont hâte d’écrire les premières lignes de leur deuxième transatlantique à quatre mains.

Dernière course en double avant le Vendée Globe

Les ultimes heures avant un départ de course ont invariablement la même saveur. Partenaires, familles, amis et grand public se pressent sur les quais et les pontons pour voir les bateaux et surtout saluer et encourager des marins qui petit à petit entrent dans leur bulle. Ce passage inévitable d’un monde à un autre est ainsi accompagné de bienveillance et de douceur. Dans quelques heures, les navigateurs prendront la mer et pour ceux de Newrest – Art & Fenêtres, le moment est attendu. A la veille du départ de sa quatrième Transat Jacques Vabre, Fabrice Amedeo est un homme serein, heureux de retrouver son co-skipper Eric Péron, et de prendre le large à bord d’un foiler sur lequel il a, avec son équipe, mené un gros travail de fiabilisation ces derniers mois après la casse du bout dehors venue bousculer sa dernière Route du Rhum : « Nous avons beaucoup travaillé à la fiabilisation du bateau ces derniers mois et j’ai l’impression que nous avons franchi un cap, confie le skipper. Je pars serein. Les courses d’avant-saison nous ont montré que l’on pouvait tirer sur le bateau et qu’on ne cassait pas. Je suis très content de renouer avec le large. Finalement ce n’est que ma deuxième grande course sur ce bateau après la Route du Rhum l’année dernière et c’est ma dernière course en double avant le Vendée Globe. Cette Transat Jacques Vabre est donc une course importante en tant que telle parce que la concurrence est nombreuse et belle, mais elle l’est aussi sur la route du tour du monde en solitaire ».

Météo clémente pour le départ

Entre Le Havre et Salvador de Bahia, les 4 350 milles du parcours ne seront pas de tout repos. S’il est difficile de prévoir précisément les pièges et où se tendront-ils aux marins, au moins ces derniers savent-ils déjà ce qui les attend sur les premiers moments de course. Après avoir enchaîné les briefings avec les équipes de Lorient Grand Large et étudié de près les fichiers, Eric Péron, co-skipper de Newrest – Art & Fenêtres, pose les grandes lignes de ce que sera la météo de l’entame de cette transatlantique en double : « Nous allons partir avec un flux de Nord Ouest modéré de 13 à 15 nœuds. Un front va passer dans la matinée et il fera beau au moment du départ. C’est plutôt bien de s’élancer dans ces conditions. Le vent sera avec nous pour sortir de la Manche. Nous allons rencontrer une première dépression au niveau du plateau continental, au large de la pointe Bretagne. Nous allons devoir la négocier entre lundi soir et mardi matin. Ensuite, il faudra affiner notre trajectoire et voir si nous partons sur un bord de Sud ou si nous optons d’abord pour un petit décalage Ouest avant de faire du Sud. Quoi qu’il en soit, cette course s’annonce intense. Il faudra être attentif sur la journée de lundi parce qu’il devrait y avoir beaucoup de changements de voiles et d’intensité de vent. Tout cela devrait nous demander beaucoup d’énergie ».

Fabrice Amedeo et Eric Péron quitteront le ponton du bassin Paul Vatine demain matin avant 9 heures et s’élanceront sur la Transat Jacques Vabre à 13h15. Pendant une dizaine de jours, ils traceront leur sillage atlantique entre Le Havre et Salvador de Bahia avec l’objectif affiché de signer la meilleure des courses mais aussi, rappelons-le, de servir la Science grâce au capteur océanographique installé à bord et qui fera des relevés tout au long de la course.

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