Angers

Deux propositions de la minorité pour le pouvoir d’achat des angevins, et une urgence

Publié

le

Cette tribune ouverte n’engage en rien la rédaction 

Les Angevins reçoivent actuellement leurs feuilles d’impôts et constatent l’impact de l’augmentation de la fiscalité locale sur leur pouvoir d’achat. Or, lors du débat d’orientations budgétaires, nous étions intervenus pour souligner que les prélèvements supplémentaires de 10 millions d’euros à l’échelle de la ville d’Angers impacteraient l’ensemble des Angevins propriétaires comme locataires, travailleurs pauvres comme familles aisées… La majorité de la ville d’Angers avait alors nié l’impact de ces augmentations au cours du conseil municipal du 8 avril 2011 « cette hausse (des impôts) aura un effet soit nul, soit extrêmement faible»! (cf. P51, du registre des délibérations).

Force est de constater que la réalité est toute autre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes! Prés de 60 % de cette augmentation est due à l’Agglomération Angers Loire Métropole, afin notamment de payer la facture du tramway, et 40% à l’augmentation des impôts de la ville d’Angers. Or si les investissements lourds effectués par Angers-Loire-Métropole peuvent justifier partiellement des prélèvements supplémentaires sur les ménages, celle-ci est totalement infondée à la ville et en décalage total avec la réalité sociale angevine.

Les élus du groupe Angers, Choisir l’Avenir réitèrent deux propositions, afin de maintenir le pouvoir d’achat des angevins dans cette période si tendue pour les familles :

Reporter la construction de la piscine aqualudique, évaluée à 34 millions d’euros (hors coût de fonctionnement évalués à 3 ou 4 M€), au regard de la situation socio-économique de notre territoire et de la crise. Ce report permettrait à lui seul d’éviter cette hausse d’impôts à la ville.

Mettre en place un fonds de maitrise des loyers et des charges alimenté par la « surtaxe foncière » acquittée par les bailleurs sociaux. Ce fond reversé aux opérateurs du logement social par la ville d’Angers viendrait limiter ces hausses dans une période tendue économiquement et socialement. En effet, le surcout de la taxe foncière (32,98% à Angers contre 19,67% en moyenne en France) impacte les charges des bailleurs qui le répercute sur leurs locataires. Pour Angers-Habitat par exemple, principal bailleur social de la ville, la taxe foncière représentait 13% des charges en 2010 et 15% dans le projet de budget 2012, soit plus 16% en deux ans. Par ailleurs, pour ce même bailleur, Il y a 20 ans le décalage entre le loyer pratiqué et le loyer maximum autorisé par la loi était de 32%, Il est aujourd’hui de 4%. Augmentation des loyers, augmentation des charges (La taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères a augmenté de 100% en 10 ans, le prix de l’eau de 50%…)….. C’est dire combien la pression est forte sur les locataires, du parc social en particulier. Rappelons que le pouvoir d’achat des ménages angevins est 18% inférieur à la moyenne des villes de même strate  (cf. fiche DGF)

Pour de nombreuses familles, le logement demeure le dernier rempart contre l’insécurité et l’exclusion. Il nous faut donc, tous, nous mobiliser localement. Nous demandons donc la réunion de la « Conférence des Loyers » très rapidement, avec l’ensemble des partenaires (bailleurs, collectivités locales, associations de consommateurs, associations de locataires…) afin de réfléchir, ensemble à l’urgence de la situation pour de nombreux ménages angevins, et de trouver quelques pistes d’actions à expérimenter. C’est le sens de nos deux propositions dans un esprit de responsabilité et de construction.

Marie-Claude COGNÉ, Laurent GÉRAULT, Daniel DIMICOLI et les élus du groupe « Angers, Choisir l’Avenir »

Michelle MOREAU, Ahmed EL BAHRI, Françoise LE GOFF, Emmanuel CAPUS, Valérie RAIMBAULT, Caroline FEL, Gilles GROUSSARD, Roselyne BIENVENU, Catherine GOXE, Monique COSNEAU et Bernard DUPRÉ

Cette tribune ouverte n’engage en rien la rédaction 

Les + vus

Quitter la version mobile