Angers
Régionales : Nicolas Sarkozy de passage par Andard en soutien à la liste Retailleau
Quelques jours après la venue de Marine Le Pen, la ville d’Andard voit de nouveau débarquer les foules militantes et une figure politique nationale. Nicolas Sarkozy est venu soutenir la liste menée dans les Pays de la Loire par Bruno Retailleau.
« #avecretailleau » : sur les t-shirts bleu des jeunes militants UMP, sur des drapeaux qu’agite la salle qui est comble ce soir. On annonce entre 1400 et 1500 personnes. Sur la scène, 4 drapeaux français sont disposés de chaque côté. Des fauteuils et une tribune. Il n’est même pas 19h30 et le meeting a déjà commencé.
Quand Christophe Béchu prend la parole, il précise que « ce n’est pas en candidat que je suis là, c’est en militant ». Le maire d’Angers n’oubliera pas un mot pour l’adversaire et tête de liste socialiste, Christophe Clergeau : « On a face à nous un héritier ». C’est la tête de liste Bruno Retailleau qui prend la parole.
« J’aime bien le Père Noël, mais je préfère la crèche »
« On a les même à Nantes qu’à Paris » s’exclame le sénateur vendéen pour qualifier l’opposition socialiste. « Ils ont trouvé une arme nucléaire : la gratuité des transports scolaires […] Ils se prennent pour le père Noël ! J’aime bien le Père Noël, mais je préfère la crèche » Par ces mots, l’élu fait allusion à la promesse de transports gratuits pour les scolaires de la liste socialiste, avant de rappeler l’épisode de la crèche qu’il avait installé dans le hall du conseil départemental de Vendée : interdite puis finalement autorisée par décision de justice le mois dernier. De cette crèche, Retailleau fait un symbole.
Il aborde également la question de Notre-Dame-des-Landes qui serait « devenu le symbole de la chienlit ». Il parlera de la place de l’apprentissage (« l’apprentissage qui n’est pas une voie de garage, qui est une voie d’excellence »), la prévention des drogues dans les lycées (« Nous engagerons un grand plan de lutte dans nos lycées. Ce n’est pas une fixation, c’est une conviction »). Jean-Christophe Lagarde (président de l’UDI) prendra ensuite le relais avant de céder la place à celui que la salle attend.
Nicolas Sarkozy, l’homme providentiel
C’est d’abord à la politique familiale que Nicolas online casino Sarkozy s’attaque en mettant sur le compte des socialistes la baisse du taux de natalité (-2,75% sur les 9 premiers mois de 2015, par-ailleurs contrebalancé par un taux de fécondité le plus haut d’Europe). La question des migrants a été abordée, mais uniquement avec un angle bien précis : « Notre générosité ne veut pas dire que nous abandonnons notre identité » « On ne veut pas que notre culture disparaisse […] voilà ce que disent les gens » a poursuivi dans la même veine Nicolas Sarkozy, s’instaurant comme le relais d’une France insatisfaite de la présidence Hollande.
Engoncé dans un costume noir et classieux, le chef des Républicains devaient alors surement songer à la présidentielle à venir. Ces élections régionales étant d’ailleurs clairement considérées comme un test local en vue du scrutin national. Il a ensuite raillé l’indécision gouvernementale autour du dossier de Notre-Dame-des-Landes. « Chaque voix donnée au FN, c’est une voix donnée au PS » a-t-il ensuite souligné dans des propos fleuretant avec l’abscons. « Nous avons des racines chrétiennes, ça ne veut pas dire que nous sommes que des chrétiens » a-t-il finalement lancée à une salle conquise avant de s’écrier vouloir « redonner une vision à ce pays ». Ça pourrait faire un beau slogan de campagne.
Maxime P