Sport
Route du Rhum. Fabrice Amedeo « En tout cas je repars vraiment hyper motivé ».
Après une avarie après son départ de la Route de la Rhum, le navigateur natif du Maine-et-Loire Fabrice Amedo avait fait une halte pour réparer au Portugal. A présent, il est prêt à repartir sur la course.Le bout-dehors du bateau est en fin de séchage. Le nid d’abeille de la coque, creusé par les impacts répétés de l’espar arraché transformé en poinçon, a pu être réparé avant que l’eau migre et ne s’infiltre dans le composite. Il faut encore un coup de peinture pour faire un film protecteur sur les réparations, et l’opération, ainsi que la mise sous air chaud pour le séchage de la résine, a lieu sous une bâche, car il pleut ce matin à Cascais. Mais tout sera prêt comme convenu pour un départ à 17h heure française ce soir – 16h heure locale.
« L’équipe a travaillé à 200%. La vraie fierté, c’est celle de repartir. C’est bien celle d’Yvon, Jérémie, Jöchen et Gonzague*. C’est une très grande fierté pour toute l’équipe. »
Une intervention technique de haute qualité sur l’IMOCA Newrest – Art & Fenêtres, doublée d’une belle complicité des partenaires du projet, solidaires et impliqués dans l’effort de leur skipper et de son équipe : Le restaurateur partenaire du bateau a assuré la livraison d’un petit déjeuner sur le quai à l’arrivée du bateau et des sandwichs pour toute l’équipe, pendant que le loueur partenaire mettait une voiture à la disposition de Fabrice Amedeo pour lui permettre de se rendre chez le seul fournisseur des alentours en mesure de répondre, dans les délais, aux besoins de cette intervention experte et expresse, situé à 60 km au sud de Lisbonne.
Le skipper est maintenant concentré sur la traversée : après un départ vers l’ouest avec un vent maniable mais encore une forte houle, il va falloir trouver le meilleur passage pour négocier la bascule liée au front actif sur la Bretagne avant de pouvoir lâcher les chevaux. Le passage d’un nouveau front dans la semaine laisse à prévoir une possible panne d’alizé. Non seulement le bateau, mais le solitaire, devront tourner à plein régime pour boucler dans les meilleures conditions une traversée qui pourrait durer une dizaine de jours. « En tout cas je repars vraiment hyper motivé », confirme Fabrice Amedeo.
*Yvon Berrehar, Jérémie Flahaut, Jöchen Krauth, Gonzague Chauleur