Angers
Marche des Femmes contre les violences sexistes et sexuelles à Angers – vendredi 22 novembre 2013
Le collectif d’Égal à Égales, dont fait partie Quazar, le Centre LGBT d’Angers, organise une marche non mixe pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes, de tout âge, de toute origine, de toute orientation sexuelle ou identité de genre, et de toute condition.« Nous refusons que la peur imprègne notre quotidien et nos comportements, Il s’agit de réaffirmer nos droits à nous déplacer librement sereinement de jour comme de nuit dans l’espace public ! »
indique le collectif
Toutes les femmes, notamment les lesbiennes et amies de Quazar, sont invitées à les rejoindre pour marcher avec elles, le vendredi 22 novembre 2013, à Angers, 20h, place Mondain Chalouineau, centre commercial Fleur d’Eau.
L’appel d’Egal à égales
Nous, les femmes, marcherons dans les rues d’Angers contre les violences sexistes et sexuelles qui nous sont faites.
De tout âge, de toute origine, de toute orientation sexuelle ou identité de genre, et de toute condition, nous marcherons car nous voulons nous rassembler, être visibles, manifester notre solidarité. Nous voulons nous réapproprier la rue par nous-mêmes.
Nous marcherons la nuit parce que l’espace public reste encore à conquérir par et pour les femmes.
Théoriquement ouvert à toutes et tous, il demeure en réalité bien davantage le territoire des hommes. Il faut que disparaisse cette conviction que notre présence à nous les femmes, dans l’espace public la nuit, n’est ni légitime, ni responsable et que nous ne pouvons nous y aventurer qu’à nos risques et périls !
Nous refusons que la peur imprègne notre quotidien et nos comportements.
Nous voulons pouvoir nous déplacer seules, où nous le voulons et quand nous le voulons. Nous refusons d’être cantonnées à l’espace privé.
Nous refusons d’être considérées comme des corps disponibles : sifflées, interpellées « ma chérie », « ma belle », insultées « gros cul », « t’es moche », « sale gouine », voire agressées physiquement. Ces violences quotidiennes sont banalisées mais sont constitutives d’un véritable harcèlement. Elles peuvent être le terreau propice aux violences sexuelles et doivent nous rappeler que le rapport de domination des hommes sur les femmes existe toujours, ici et maintenant.
Non, la domination masculine n’est pas « naturelle ». Construite socialement et relayée par l’éducation, elle influe sur les comportements individuels comme sur les rapports sociaux et maintient les rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes.
Rappelons qu’en France aujourd’hui :
– 150 à 200 femmes sont violées chaque jour.
– Seulement 10% d’entre elles porteront plainte.
– Seulement 2 à 5% des agresseurs seront condamnés.
Le vendredi 22 novembre 2013, toutes ensemble, nous réaffirmons notre droit à nous déplacer librement, sereinement, de jour comme de nuit dans l’espace public.