Politique
Le report des autocollants « angle mort » sur les poids lourds, un député de Maine-et-Loire dit « NON »
La Fédération nationale des transports routiers a appelé lundi à un report de l’obligation d’apposer des autocollants « angles-morts » sur les poids-lourds, obligation instaurée par la loi d’orientation des mobilités et entrant en vigueur le 1er janvier 2021. Mathieu Orphelin, député de Maine-et-Loire, dit « NON ».
Ce lundi 30 novembre, la Fédération nationale des transports routiers a appelé à un report de « l’obligation d’apposer des autocollants « angles-morts » sur les poids-lourds« . Mathieu Orphelin, député de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire, était à l’origine de cette obligation proposée par amendement et il n’a pas attendu pour faire son « extrême surprise » en prenant connaissance de cette demande. Alors que la non-détection de la présence d’usagers vulnérables dans les angles-morts des
poids-lourds tue chaque année, « il me paraît absolument irresponsable de chercher à retarder l’entrée en vigueur d’une mesure qui n’est, rappelons-le, qu’une première étape minimale sur ce sujet, et qui ne constitue qu’une contrainte minime pour les transporteurs routiers » explique-t-il. « Une mesure plus coûteuse, consistant à équiper l’ensemble des poids-lourds de systèmes permettant une vision à 360° et/ou permettant la détection des usagers vulnérables de la route se trouvant à proximité immédiate du véhicule, reste plus que jamais d’actualité et doit être étudiée puis mise en oeuvre au plus vite » développe le député.
Toujours pas d’application
Pour Mathieu Orphelin, il semble « regrettable » que les textes d’application n’aient pas pu paraître à temps pour permettre « une mise en œuvre sereine de cette obligation dans le délai prévu, qu’il s’agisse du décret paru le 17 novembre dernier seulement, ou de l’arrêté retardé par la notification du modèle de signalétique à la Commission européenne, notification qui aurait pu être effectuée en tenant compte des délais additionnels liés à d’éventuelles contributions d’autres Etats membres« . Près d’un an après la promulgation de la loi, le député a adressé un courrier à la Ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, et à la Déléguée générale de la Fédération nationale des transports routiers, Florence Berthelot, où il explique « cela ne peut pas constituer une
raison valable pour repousser son application, d’autant plus que le ministère que vous dirigez,
Madame la Ministre, a fait paraître son projet d’arrêté et le visuel l’accompagnant afin de permettre aux acteurs concernés de préparer dès à présent l’apposition de la signalétique« .