Angers

Blanvillain Optique, 50 ans de lunettes à Angers.

Publié

le

50 ans après sa création par Philippe Blanvillain, l’opticien de la rue d’Alsace revient sur ses origines, sa relation avec les Angevins et l’évolution de son métier. Regards croisés entre Philippe et Pierre, qui a repris le flambeau après son père en 1995.

50 ans après sa création par Philippe Blanvillain, l’opticien de la rue d’Alsace revient sur ses origines, sa relation avec les Angevins et l’évolution de son métier. Regards croisés entre Philippe et Pierre, qui a repris le flambeau après son père en 1995.

50 ans après sa création par Philippe Blanvillain, l’opticien de la rue d’Alsace revient sur ses origines, sa relation avec les Angevins et l’évolution de son métier. Regards croisés entre Philippe et Pierre, qui a repris le flambeau après son père en 1995.

Le centre-ville d’Angers a bien changé en 50 ans, pouvez-vous nous raconter ces changements ?

Philippe Blanvillain : Lorsque j’ai débuté, les commerces du centre-ville étaient plus élitistes. Leur positionnement était majoritairement haut de gamme. Au fil des ans, les enseignes de grande distribution spécialisée ont pris le pas sur ces commerces avec pour résultante un terreau commerçant plus hétérogène et une population de chalands qui l’est tout autant. Sur le plan de l’urbanisme, la rose des sables a quitté la place du ralliement et celle-ci est devenue inaccessible aux voitures pour un centre où il fait bon se promener et se détendre.
Pierre Blanvillain : L’arrivée du tramway fut un, sinon le plus grand changement du centre-ville de ces dernières années. Au niveau commercial, les travaux ont eu pour conséquence une baisse de fréquentation. Maintenant que le centre-ville est de nouveau très attractif, il faut que les Angevins y reviennent. L’heure de stationnement gratuite, le marché de Noël, l’ouverture certains dimanches : la mairie, les associations et les commerçants sont tous très investis pour redynamiser le centre-ville d’Angers !

L’entreprise a été créée au siècle dernier, pouvez-vous nous expliquer son origine et ses évolutions ?

Philippe Blanvillain : Tout est parti d’un ami opticien, qui a créé son magasin d’optique en 1965 et m’a demandé d’en être le responsable. Environ 20 ans après, je lui rachetais le fonds de commerce. En 1995, Pierre (et Eric, son frère) me l’ont à leur tour racheté.
A l’origine, nous étions deux. Rapidement, le magasin a pris de l’ampleur, pour atteindre 12 personnes au maximum. En 50 ans, il a changé de look 4 fois. C’est important pour un établissement qui commercialise des accessoires à la frontière entre la santé et la mode !
Pierre Blanvillain : Nous essayons de vivre avec notre temps. Nous nous sommes ainsi lancés sur les réseaux sociaux où nous recevons un très bon accueil. Près de 1000 abonnés sur notre page Facebook, 96 sur Twitter, 500 sur LinkedIn. Nous avons même une chaîne Youtube.
D’un point de vue entreprise, nous sommes actuellement 9 et réalisons un chiffre d’affaires d’1,3 million d’euros environ. Nous avons la chance d’avoir un taux de turn-over très bas, ce qui nous permet de disposer d’une grande expérience du métier et d’accompagner nos clients fidèles dans le temps.

Pouvez-vous décrire les principales évolutions du métier d’opticien depuis les années 60 ?

Philippe Blanvillain : On avait peut-être plus de temps avec les clients. On prenait même parfois un verre avant la fermeture ! Notre quotidien était par ailleurs rythmé par la casse et les éclats dus aux verres minéraux, majoritaires par le passé. Les choix étaient cependant plus limités pour les clients.

Pierre Blanvillain : L’heure de gloire des opticiens est passée. Pour continuer à proposer une offre aussi étendue et une qualité de service identique, nous devons travailler plus dur. Il faut trouver des moyens de montrer qui nous sommes, de nous démarquer. Il faut également négocier pour proposer des tarifs attractifs à notre clientèle.
La charge administrative a considérablement augmenté, du fait de la généralisation du tiers payant (sur 2 heures de travail, ¾ d’heure sont dédiés à l’administratif).
L’arrivée des réseaux de mutuelles entraine également des changements forts pour les opticiens indépendants tels que nous. Ces organismes sont chargés, par les mutuelles, de signer des partenariats avec les opticiens. Pour rentrer dans ces réseaux, qui apportent de la clientèle, les opticiens doivent baisser énormément les prix, choisir les produits parmi une gamme de verres et de montures limitée… On pourrait penser que cela va bénéficier aux clients, mais c’est faux. Certains réseaux sont très stricts et limitent tellement les possibilités que cela peut se faire au préjudice du client, qui n’a plus accès à un produit qui aurait pu être plus adapté pour lui.
Certains pratiquent également des remboursements différenciés suivant que vous alliez chez un opticien conventionné ou non. Il s’agit vraiment d’une atteinte à la liberté de choix de son praticien.
C’est pourquoi, comme beaucoup d’opticiens indépendants en France, nous prenons depuis quelques mois la direction du « zéro réseau ».
Le défi de demain sera donc de réduire les prix de nos verres et de nos montures tout en gardant la même qualité de service. L’objectif : maintenir le libre choix pour le client et lui proposer les solutions qui répondent le plus à ses besoins.

Selon vous, quelles sont les nouvelles attentes des clients ?

Philippe Blanvillain : Le choix des verres était auparavant plus simple car l’offre était moins pléthorique. Il en allait de même pour les montures, avec moins de collections et moins de marques. Les clients recherchaient donc une solution esthétique mais ne considéraient pas les lunettes comme des accessoires de mode.
Côté mutuelles, le tiers payant était quasiment inexistant. Là encore, les attentes étaient donc moindres.

Pierre Blanvillain : Les clients sont maintenant mieux renseignés. On fait plus de devis. La concurrence est plus rude. On a beaucoup parlé des opticiens sur Internet. Je ne crois pas une seconde à la réussite de ce modèle. D’ailleurs, on vient d’apprendre que le PDG d’un des sites les plus connus allait finalement ouvrir de vraies boutiques ! Si ce n’est pas un signe, ça ! Preuve que les clients souhaitent essayer les montures, les comparer, et obtenir les conseils de professionnels avant d’acheter.

 

Blanvillain Optique attend le Père Noël le 18 décembre ! Première dans le marché de Noël d’Angers : un opticien viendra rejoindre les rangs des chalets de la rue Lenepveu le 18 décembre. L’occasion pour l’opticien branché d’Angers de se présenter sous un nouveau jour.

La rédaction apporte chaque jour son lot quotidien d'information angevine, pour vous fournir l'essentiel de l'actualité de la journée.Vous avez une information urgente, pratique, n’hésitez-pas envoyez la nous sur redaction@my-angers.info

Continuer à lire