Angers
Frédéric Béatse restera « Maître »,de la télévision locale angevine.
Ce soir, les élus d’Angers Loire Métropole devront délibérer sur une modification des statuts de la SEM Angers Loire Télévision.
Annoncé lors du conseil municipal d’Angers le 25 juin dernier , un aval du CSA pour une fréquence hier matin et enfin une possible diffusion en février prochain. Les choses n’auront pas trainé, il y a urgence à émettre. « Urgence », pour que les coûts de la chaîne ne soient pas imputés aux comptes de campagne du maire d’Angers, Frédéric Béatse, pour les municipales de 2014.
Indépendant et transparent. L’élu l’admet tout de même « En ce qui concerne, l’implication du maire, je considère que mon rôle s’arrête ici avec la décision du CSA. » et d’annoncer la création d’un comité d’éthique garant de l’indépendance de la future chaine de télévision. Il sera présidé par Michèle Favreau, doyenne de la faculté de droit d’Angers.
Mais en fait, le maire d’Angers et les collectivités associées ne se retirent pas vraiment et le modèle de société pour la nouvelle télévision est bien choisi, une SEM (Société d’économie mixte). Le principe de la SEM est de mêler public/privé avec pour actionnaire majoritaire les collectivités (ici à hauteur de 275 000€ sur les 400 000€ du capital social d’Angers Loire Télévision), le reste 125 000 € est composé d’entreprises locales et de clubs sportifs (Angers SCO, Loire Télé, Loire Net TV, la boucherie, le grenier à pain, Radical production, O. Spectacles, ASSGA, Angers Noyant handball Club, VO Productions, Hémisphère Sud, Jardin des saveurs, LP2G, Rousseau SA, Techno gaz maintenance, Cabinet Schaupp & Hardy).
Personne n’est dupe, un actionnaire majoritaire contrôle tout dans une entreprise, même si la présence d’un comité d’éthique donnera un avis consultatif sur l’indépendance de la télévision, les patrons restent tout de même Frédéric Béatse et Jean-Claude Antonini.