Angers
Retour sur le direct de Christophe Béchu et Frédéric Béatse sur France 3.
Christophe Béchu, qui se présente aux municipales pour la seconde fois, a expliqué certains points de sa campagne. L’ouverture d’un siège de campagne rue Voltaire en hyper-centre est pour lui important car la rue est « centrale et passante » et permet « aux Angevins de venir à leur rencontre ». Le logo de sa campagne, qui représente le château d’Angers, signifie « la reconquête des Berges de Maine et l’affirmation de l’ambition végétale d’Angers. »
Pour lui, le problème d’Angers est son rayonnement. Il faudrait donc miser dans les domaines où la ville est douée, miser sur l’identité d’Angers. Son slogan, « Angers pour vous » est une façon de donner l’occasion aux angevins de se réapproprier leur ville, avec une équipe nouvelle, car Angers n’a pas connu d’alternance depuis 40 ans.
En ce qui concerne son refus de s’associer avec le candidat centriste Laurent Gérault, Christophe Béchu explique qu’il s’est engagé à « faire une liste en ne négociant pas avec les appareils politiques », liste qui est composée de personnalités de droite et du centre. Il était important de réunir des hommes et des femmes « en fonction de leur qualité ».
L’aménagement des Berges de Maine est un point auquel il est attaché. Il a pour projet de couvrir la quatre voies, afin d’aménager un espace de 3000m², une place où les angevins pourraient se promener. Le projet de Frédéric Béatse concernant les berges n’a pour lui pas d’intérêt, car il consisterait à casser la route pour en construire une nouvelle.
C. Béchu et F. Béatse sont tous les deux d’accord sur la création d’une nouvelle ligne de tramway qui desservirait les quartiers de Belle-Beille et de Monplaisir. Ils ne sont en revanche pas d’accord sur le tracé de cette future ligne B. Pour le candidat UMP, le point de jonction de ces deux lignes se trouverait sur les Berges de Maine, et ne passerait pas par la gare.
Il souhaite que la maison d’arrêt d’Angers soit transférée sur Trélazé, car les conditions actuelles des détenus sont « indignes ». Pour transformer ce bâtiment classé, C. Béchu a pour projet d’ouvrir un centre d’art contemporain, et ainsi transformer un lieu « de privation de liberté » en lieu « d’expression, de liberté des artistes ». Cela ne nécessiterait pas beaucoup de travaux, puisque l’intérêt serait de garder le lieu d’origine en état, et six ans « seraient suffisamment longs pour amorcer les choses de manière sérieuse ».
La patinoire qui accueille actuellement l’équipe de hockey sur glace de la ville, les Ducs d’Angers, est inapte à recevoir dans de bonnes conditions les matchs selon C. Béchu. Il émet quelques idées pour un nouvel emplacement, comme à proximité du nouvel espace Aquavita.
La possible montée de l’équipe du SCO en ligue 1 l’année prochaine serait l’occasion de rénover le stade, mais aucune subvention ne serait rajoutée au club.
Pour diminuer le taux de chômage qui a dépassé le taux national, il faudrait selon lui « copier les agglomérations qui réussissent dans ce domaine pour voir ce qu’il serait possible d’importer sur Angers ».
Le discours de Christophe Béchu s’est terminé par une revue des tweets des internautes qui avaient quelques questions : Lorsqu’on lui demande s’il est contre le mariage pour tous, il répond clairement qu’il a voté contre, mais qu’il est avant tout un républicain, donc n’ira pas remettre en question une loi déjà votée. Il confirme qu’aucun rapprochement ne se fera entre Laurent Gérault et lui, pendant les deux tours des élections. Pour la construction d’une nouvelle mosquée sur Angers, il n’est pas contre, n’a pas les pouvoirs publics de le faire, mais ne voit « pas de raison d’empêcher sa construction ».
Pour C. Béchu, un maire est « un chef d’équipe, un patron, capable de placer les intérêts des angevins avant ceux du parti. »
Frédéric Béatse, candidat socialiste à sa réélection, est venu lui aussi devant les caméras pour exprimer certains points.
Il mise sur une stratégie différente concernant les sièges de campagne. Selon lui, le maire n’est pas « maire que du centre-ville », il a la nécessité d’être présent dans les dix grands quartiers de la ville, comme la Roseraie ou Belle-Beille. Son logo, un A sur un fond rose exprime le projet d’inventer de nouvelles choses. Il a choisi pour slogan « Aimer Angers », car Angers est une ville magnifique, une des premières villes de qualité, où «les habitants cultivent l’art de vivre ensemble ». Il est essentiel de maintenir la confiance des angevins.
Il s’est dit désolé de la décision de Jean-Luc Rotureau, candidat PS et ancien adjoint à l’urbanisme de l’équipe municipale, qui a monté sa propre liste, malgré les offres de postes du maire.
Il a développé pour les Berges de Maine un projet sur 25/30 ans, car « les quartiers se construisent sur la durée ». Il ne souhaite pas voir Angers en 2040, comme un Angers des années 70. Pour lui, le nœud central de la ville est la gare avec 13 000 voyageurs par jour, et il est nécessaire que la future deuxième ligne de tramway y passe. Il faut le faire passer « là où il est le plus efficace ». Il déclare que quand « on aime sa ville, on croit en ses forces » et voudrait développer la recherche sur Angers.
Il s’est dit d’accord sur une transition de la maison d’arrêt à Trélazé, mais voudrait faire du bâtiment « une pièce maîtresse d’un projet urbain ».
En ce qui concerne, le lieu d’implantation d’une nouvelle patinoire, il ne souhaite pas la construire près du nouveau centre Aquavita, car ne il veut pas « accoler deux équipements de rayonnement ». Ce serait l’occasion de faire rayonner d’autres quartiers, comme celui de la Baumette.
Si Angers SCO passe en ligue 1, il n’a pas pour projet d’ouvrir un nouveau stade, mais « d’investir dans la formation ».
Son discours a lui aussi été suivi de questions des internautes en direct : Devant la question de l’intérêt de créer un centre-commercial dans le centre alors que Fleur d’Eau s’essouffle, il répond que cela sera « un élément d’une stratégie, une vraie locomotive ». Pour la construction d’une mosquée, il s’est dit d’accord, mais que la balle est dans le camp des associations. En ce qui concerne le prix du stationnement en ville qui a augmenté, il explique que c’est de « la responsabilité d’un maire de penser à l’intérêt du développement du territoire », et cette stratégie passe par les prix des stationnements, toujours pleins.
Prochain RDV : le 9 mars, avec les cinq candidats angevins : F. Béatse, C. Béchu, J.L Rotureau, L. Gérault et G. Dirand.
Justine Hérault