Justice
Après 179 agressions cette année, le SDIS de Maine-et-Loire équipe les pompiers de caméras piétons.
Face à la montée des agressions envers les sapeurs-pompiers en intervention et refusant toute banalisation de ces actes, le SDIS de Maine et Loire s’est inscrit dans le dispositif expérimental prévu par le décret n° 2019-743 du 17 juillet 2019 en équipant ses sapeurs-pompiers de caméras piétons. 3 caméras seront à disposition des pompiers dès ce week-end à Angers.
Ces caméras seront portées lors des interventions de secours afin de prévenir les passages à l’acte et, « si cela s’avère nécessaire, collecter des preuves pour identifier et poursuivre les auteurs d’agressions verbales ou physiques à l’encontre de ses personnels. » prévient ce soir la Préfecture de Maine-et-Loire
Ainsi, le centre de secours principal de l’Académie à Angers, est désormais doté de 3 caméras piétons. Elles seront mises en service dès ce week-end.
Les caméras ne seront déclenchées qu’en cas de nécessité, c’est-à-dire lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident de nature à mettre en péril l’intégrité physique des sapeurs-pompier intervenants, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées.
« Le droit d’opposition au tournage pour ce type de matériel ne s’applique pas » explique la Préfecture . Aucun enregistrement n’est conservé sur la caméra après l’intervention. Les images seront conservées pendant six mois puis détruites automatiquement à l’issue de ce délai. En outre, les sapeurs-pompiers porteurs de ces appareils ne peuvent à aucun moment visionner les images prises, dont l’accès et l’utilisation sont protégés, conformément aux exigences formulées par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).
Les agressions de sapeurs-pompiers dans le Maine et Loire concernent autant le milieu urbain que rural.
En 2019, au 1er décembre, plus de 170 sapeurs-pompiers ont été agressés soit verbalement soit physiquement sur le territoire départemental. Les dépôts de plainte ont progressé de plus de 152 % cette année pour s’établir à 48 contre 19 l’année passée à la même époque.
« Ce dispositif expérimental renforcera en outre, l’identification des auteurs potentiels d’actes délictueux à l’encontre des sapeurs-pompiers. » conclue la Préfecture dans son communiqué