Angers
Angers : A la découverte des « éco-pieges » au Parc de l’Arboretum
Dans le cadre de sa politique de développement durable, la ville d’Angers, a arrêté depuis 2005 l’utilisation des pesticides dans l’entretient des espaces publics et a pour objectif de s’approcher le plus possible du « zéro pesticides » sur la totalité des espaces verts de la ville.
Pour ne plus avoir recours aux insecticides, la ville utilise des techniques alternatives de lutte contre les parasites, notamment les « éco-pieges ».
Ces pièges ont pour but de protéger les arbres de l’invasion des mineuses du marronnier, ainsi que des chenilles processionnaires du pin, ces dernières pouvant s’avérer dangereuses pour l’homme et l’animal, du fait de leurs poils urticants pouvant provoquer allergies, démangeaisons et troubles oculaires et respiratoires.
Il existe 3 types d’éco-pieges. Le premier reste le plus connu, à base de phéromones. Un sceau est placé dans les arbres, fermé par un chapeau présentant un entonnoir en son centre, ouvert sur les côtés. Ce piège sert à attirer les chenilles à leur état papillonaire, qui sont attirés par les phéromones placées au cœur du chapeau. Ils entrent par les cotés, et tombent dans l’entonnoir, piégés.
Le second éco-piège est un système simple que l’on installe directement sur le tronc de l’arbre infesté de nids.
De décembre à avril les chenilles vont quitter leurs nids pour aller s’enterrer dans le sol et « nymphoser ». C’est à ce moment que ce fait la mise en place des sacs éco-piège, remplis de substrat, dans le but de les capturer. Le dispositif reproduit les conditions naturelles des chenilles qui une fois entrées à l’intérieur par un système de collerette et de tube, pensent alors se trouver dans le sol et se transforment en chrysalides. Le sac se remplit de chenilles puis le contenu est brûlé.
Le dernier est plus rapide à mettre en place, mais plus aléatoire. Il s’agit de nids à mésanges, mis en place de février à mars. Les nids sont placés sur un arbre au cœur d’une zone infestée, et les allées et venues des oiseaux prédateurs, nourrissant leurs oisillons suffiront à nettoyer la zone, en comptant au maximum 6 nids par hectare.
La démarche qu’a entreprit la ville d’Angers a déjà faite ses preuves et est adoptée depuis longtemps et souvent, permettant de préserver, de manière croissante et constante, la santé de la population, et l’équilibre de la biodiversité et des sols.
Evans Dupuy et Nicolas Maffre