Angers
Ça « déminage » au lac bleu à Avrillé !
En ce moment a lieu, comme chaque année depuis 2006, les opérations de déminage du Lac bleu à Avrillé. Débutée depuis le 28 mars dernier, la douzième campagne d’extraction a conduit à l’enlèvement de près d’une tonne et demi d’engins explosifs.
Déposées aux cours des deux guerres mondiales dans une ancienne carrière d’ardoise d’Avrillé, une partie de ces munitions sont extraites chaque année, durant les périodes de vacances scolaires, à l’initiative de Marc Laffineur, maire de la ville et des services de l’état. Immergées à cet endroit afin de limiter la dangerosité de ces objets explosifs, la quantité toujours présente au fond du lac rend la zone potentiellement dangereuse et donc interdite au public. Le processus de déminage s’effectue en deux parties de cinq jours chacune. Les plongeurs démineurs commencent par regrouper les explosifs allant être émergés à un point précis du lac, puis les démineurs du Service de déminage de Nantes s’occupent de l’extraction et de la destruction des munitions. Pour cela, un périmètre de sécurité de 200 mètres à été mis en place cet mercredi après-midi, éloignant quelques dizaines de riverains de leur domicile.
« Le but n’est pas de tout enlever, simplement d’extraire les pièces qui pourraient potentiellement être dangereuse », explique Eloi Pichard, directeur population et sécurité à la mairie d’Avrillé. « En principe, il n’y a pas de risque car les engins toujours émergés sont stables. Le seul danger est la possibilité de réutilisation en bombe artisanale », ajoute Jean-Noël Bellavoine, chef du centre de déminage de Nantes.
Les fonds du Lac Bleu ne présentent donc pas une menace immédiate, mais il est très probable que cette douzième campagne d’extraction ne soit pas la dernière.
Emmanuel Engelbach et François Rey