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Angers-Marcé : et si on développait une vraie stratégie ?

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Après le départ d'Air Vallée de l'aéroport et l'arrivée de British Airways, le débat s'installe

Le Conseil général a décidé il y a trois mois de ne pas suivre le soutien financier adossé à la création d’une nouvelle ligne aérienne Angers-Londres. A la lecture de la presse de lundi, il semblerait qu’avec trois mois de retard, Daniel Loiseau, vice-président d’Angers Loire Métropole ait eu un coup de chaud. La position du Département est pourtant totalement justifiée. Selon lui, l’ouverture de cette ligne constitue « une vraie chance pour l’aéroport ».

Rappelons que par le passé, le Conseil général a accompagné à maintes reprises des projets de ce type (Flybe, Airvallée…) avec à chaque fois des sollicitations financières des collectivités territoriales basées sur les mêmes arguments (tourisme et affaires). Malheureusement, les retombées ont été négligeables (L’année dernière, les vols proposés par la compagnie Air Vallée avaient pris fin le 4 septembre pour cause de problèmes financiers).

Cette fois-ci, on nous demandait 43 000 €, soit 7,50€ par siège de voyageur sur un total de 37€ payé par l’ensemble des financeurs. Le rôle de la collectivité n’est pas de financer une partie du voyage d’un touriste souhaitant se rendre aux JO de Londres.

Il faut être un peu sérieux et réaliste.

Est-ce le rôle des collectivités territoriales de financer ce type de projet après tant d’échecs sans conduire d’abord une réflexion stratégique menée sur la complémentarité de l’aéroport de Marcé avec Nantes-Atlantique ? Pourquoi s’entêter à jouer tout seul et perdre plutôt que de s’inscrire dans une démarche plus régionale ?

Est-ce le rôle des collectivités territoriales, compte tenu de la situation budgétaire de notre pays, de faire comme si rien n’avait changé ?

Sponsoriser à hauteur de 37€ chaque siège sur cette nouvelle ligne, nous conforte dans l’idée que ce n’est pas le cas.

Une chose est sûre : l’aéroport est un élément vital pour la ville. Il doit donc pour cela redevenir performant et prendre le dessus sur ses déboires économiques et financiers. Pour financer la promotion marketing mise en place autour de cette nouvelle route aérienne, 215 000 euros sont débloqués (70% par Angers Loire Métropole, 20% par l’exploitant Kéolis et 10% par la chambre de commerce) Daniel Loiseau affirme que ce sera « le grand bémol de cette nouvelle aventure ». En espérant que cette nouvelle aventure, basée sur une stratégie identique à celle des aventures précédentes, ne connaitra pas la même fin que celles-ci…

 Malo Richard

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