Angers
Phillippe Poutou « ne fait pas confiance aux politiques ».
De passage à Angers ce vendredi, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste, Philippe Poutou est revenu sur sa campagne et a détaillé son programme.
« Notre axe principal de campagne c’est de dégager Sarkozy et toute sa bande du pouvoir » déclare le candidat à l’élection présidentielle d’un ton affirmé. Fier d’avoir récolté ses 572 signatures, Philippe Poutou est revenu sur son programme et sur son parcours d’ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort en Gironde ainsi que celui de syndicaliste CGT.
En visite à Angers, il doit visiter vendredi après-midi l’entreprise Technicolor en difficulté. Une situation que le candidat connait bien, car il a dû se battre en 2011 pour que l’entreprise Ford dans laquelle il travaille ne ferme pas ses portes. Un combat qu’il poursuit aujourd’hui au niveau politique, même si selon lui « la politique n’est pas une affaire de spécialistes ».
Parmi les mesures, il souhaiterait mettre en place un salaire minimum net de 1600 euros ainsi que l’interdiction des licenciements. La campagne du candidat NPA est axée sur plusieurs thèmes et projets forts. Des mesures anticapitalistes telles que la saisie des banques et la mise en place d’un bouclier social de 300 euros pour tous individus touchant un revenu inférieur à 1600 euros. Des mesures drastiques contre la crise que Philippe Poutou souhaiterait mettre en place s’il était élu président. Au niveau européen le candidat propose un projet de SMIC européen afin de réduire les inégalités sociales en Europe.
« Voter pour moi ne changera rien », déclare l’homme politique. Lui-même souhaite que la cohésion sociale prenne le dessus afin que les citoyens développent une indépendance aux politiques. Les sondages lui affublent un score de 0,5 % pour les prochaines échéances présidentielles. Après s’être incliné aux dernières élections législatives, municipales et européennes, le candidat NPA sait qu’il ne sera pas élu lors des prochaines élections, mais sa participation veut être perçue comme un signal de révolte.
Philippe Poutou n’hésite pas à critiquer les mesures du président sortant même si selon lui François Hollande ne propose guère mieux. Il va même jusqu’à qualifier ce dernier de « Papandréou » et « Zapatero » en fustigeant « un programme libéral et une politique d’austérité » menée par le candidat PS. Quant au Front de Gauche, il affirme n’y avoir aucune concurrence entre les deux partis même si les idées divergent très souvent, déclare le candidat de gauche. Se posant comme le candidat de ceux qui subissent la crise, Philippe Poutou se place au cœur des préoccupations sociales.
Malgré un rythme de campagne « difficile », l’homme politique a continué de travailler dans l’usine Ford en parallèle jusqu’en mars. Après l’élection présidentielle, le candidat de gauche affirme vouloir poursuivre son engagement en se présentant pour les élections législatives dans la circonscription du Médoc.
François Boulard