Angers
Les lycéens angevins choisissent la rue pour s’exprimer
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Lundi 2 avril, les élèves de 5 lycées angevins (Joachim du Bellay, David d’Angers, Jean Moulin, Chevrollier et Renoir) se sont donnés rendez-vous devant la Préfecture, place Michel Debré, pour faire entendre leur voix.
Mécontentement face aux nouvelles mesures
Il est 14h et ils sont déjà près de 300. L’un d’entre eux saisit un micro et commence la lecture d’une lettre écrite à l’attention du recteur de l’Académie soulevant leurs principales revendications.
La première, l’augmentation croissante du nombre d’élèves par classe. A la rentrée prochaine, certaines classes compteront près de 35 élèves. Un nombre trop élevé pour un enseignant d’histoire-géographie du lycée Joachim du Bellay venu soutenir ses élèves. Il se dit également contre les nouvelles DGH (dotation globale horaire) qui prévoient une diminution moyenne de 40 heures d’enseignement pour l’année scolaire 2012/2013.
Autre problème, la suppression de certaines options. Fanny, élève en terminale littéraire à Joachim du Bellay, explique qu’à la rentrée prochaine l’option histoire des arts ne sera plus proposée aux élèves. Elle et ses camarades y voient « une dégradation de l’enseignement » et craignent un manque de choix dans les options.
Un rassemblement à l’initiative des lycéens
Lorenzo, élève en terminale scientifique, toujours au lycée Joachim du Bellay d’Angers, se ravit qu’il y ait « pas mal de monde ». Ce lycéen, impliqué dans le conseil de vie lycéenne de son établissement, s’inquiète de la qualité de l’enseignement pour les années à venir. Il rappelle que, faute de moyens, une classe littéraire et une classe économique et sociale vont être regroupées. Une difficulté supplémentaire pour les enseignants qui devront s’adapter, davantage, aux compétences de chacun.
Ce rendez-vous pacifique s’est fait à l’initiative des lycéens même s’il a été soutenu par certains professeurs et parents d’élèves. Toute la semaine, les plus remontés ont distribué des tracts à la sortie des lycées de la ville mais l’outil le plus fédérateur reste la toile. L’évènement créé sur Facebook promettait plus de 350 participants. Ils n’en étaient pas loin.
