Angers
Le premier immeuble à énergie positive à Angers
Quartier des Hauts de Saint-Aubin au Nord d’Angers, après deux années d’études et de recherches, la résidence Les Héliades sort de terre. Ce projet expérimental figure parmi les 5 projets lauréats du PUCA (1) suite à un appel à candidatures intitulé « Vers des bâtiments à énergie positive ».
Cette opération de 57 logements locatifs est donc le résultat d’une réponse commune faite avec la Sodemel, aménageur du site, dont le principe est de créer un environnement paysager dans lequel vient s’insérer le bâti. L’objectif est de produire des bâtiments qualitatifs, performants, à coût maîtrisé et répondant aux usages et modes d’habiter des locataires. La livraison des premiers logements est attendue pour janvier 2017.
Objectif : l’énergie positive
La Sodemel et Immobilière Podeliha ont rapidement identifié le lieu idéal d’implantation de la résidence : le Plateau de la Mayenne. Ce quartier en pleine mutation accueillant le parc végétal Terra Botanica est situé à 15 mn du centre-ville d’Angers en tramway. Dans ce contexte environnemental privilégié, l’objectif est de proposer des bâtiments utilisant des matériaux sains et durables, assurant une excellente qualité de l’air intérieur et très économes en énergie afin de se préparer aux exigences de la future règlementation thermique 2020. La résidence Les Héliades est donc définie comme un Bâtiment à Energie POsitive (BEPOS) avec une forte compacité et inertie. Les apports solaires seront favorisés par de larges baies orientées principalement au sud. Le projet prévoit pour la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire, le raccordement au réseau de chaleur urbain biomasse, des panneaux solaires thermiques ainsi que l’installation de panneaux photovoltaïques. Le caractère excédentaire en énergie (« positif ») sera possible grâce à ces principes constructifs et bioclimatiques, mais aussi grâce au comportement des résidents (gestion efficace des usages et des consommations liées aux équipements électroménagers, informatiques…). Ainsi, le locataire aura vocation à devenir un acteur à part entière dans l’utilisation qu’il fera du bâtiment et plus particulièrement de sa consommation d’énergie.
Un projet social impliquant les locataires et les associations locales
L’étude sociologique réalisée en amont a permis d’identifier les attentes des locataires et de les traduire pour adapter le plus possible les espaces de vie aux usages des habitants. Ainsi, au coeur de la résidence, 120 m² de jardins partagés seront mis à disposition des locataires afin qu’ils puissent s’approprier ces espaces et s’impliquer dans la vie collective de la résidence en exerçant des activités communes. L’entretien et la vie des espaces extérieurs seront intégrés dans le projet social. Les jardins seront en partie conçus de manière participative avec les futurs locataires avec l’appui d’un réseau associatif piloté par l’association Unis-Cité. Celle-ci facilitera les échanges entre les habitants et les associations amenées à intervenir sur le site pour assurer la vie au quotidien, parmi lesquelles il faut citer Libro-jardin (jardins partagés), Label Verte (compostage collectif), Le Jardin de Cocagne (bien manger bon marché), Ressourcerie des biscottes (recyclage et achat moins cher), Envie Anjou (équipement du logement), etc…
Un engagement écologique pour favoriser la biodiversité
La résidence Les Héliades s’est inscrite dans une démarche environnementale en exploitant le potentiel des lieux et sa proximité avec le parc Terra Botanica. Les façades seront agrémentées de plantes grimpantes, les balcons équipés de jardinières et d’un point d’eau. Les terrasses seront végétalisées ; un biotope refuge de 500 m² sera installé sur l’une d’entre elles. Des nichoirs à oiseaux seront installés dans les espaces verts invitant à l’appropriation par chacun des usagers selon leurs envies : jardin potager, jardin d’agrément et aire de jeux. Des cabanons, pompes à bras, tables et bancs seront à disposition des résidents. La réalisation de ce projet doit aboutir pour la première fois en France à l’obtention du label BiodiverCity dans le secteur Hlm, le principe étant d’associer bâti et biodiversité. Cette démarche prise en compte depuis la conception du projet jusqu’aux travaux, puis à l’exploitation, se traduit par une attention particulière accordée à la nature et au bien-être des futurs habitants.
(1) Le Plan Urbanisme Construction Architecture (Puca) est une agence interministérielle créée en 1998. Le Puca initie des programmes de recherche incitative, de recherche-action, d’expérimentation et apporte son soutien à l’innovation et à la valorisation dans les domaines de l’aménagement des territoires, de l’urbanisme, de l’habitat, de l’architecture et de la construction