Angers
Hausse du chômage et débats sur la loi Travail. Réaction de Joël Freuchet, Président du MEDEF Pays de la Loire
Dans le contexte particulier du débat et de la mobilisation autour de la Loi El-Khomri, les chiffres du chômage tombés la semaine dernière sonnent le coup de massue : 38.400 demandeurs d’emploi supplémentaires (+1,1%) en février, soit le rebond le plus fort depuis septembre 2013 !
« Preuve en est qu’il est urgent d’agir et de mettre en place les mesures préconisées depuis longtemps par les entrepreneurs, expérimentées avec succès chez certains de nos voisins européens mais encore jamais testées en France ! Tout n’a pas été fait contre le chômage alors, ne faisons plus perdre de temps à l’économie de notre pays » déclare Joël Freuchet, Président du MEDEF Pays de la Loire.
Il ajoute « Tous les dirigeants que je rencontre sont consternés par ce qui se passe. Le Gouvernement ne doit pas reculer face aux pressions d’un conservatisme d’un autre temps. La nouvelle version du texte de loi redonne, par exemple, le monopole du dialogue social aux seules organisations syndicales, ce qui, ipso facto prive 95 % des entreprises des bénéfices attendus de la réforme de départ ».
Enfin, il s’inquiète du texte qui pourrait sortir de l’Assemblée Nationale puisque l’examen en est prévu avant l’été « La version initiale du projet de loi était positive car elle levait certains freins à l’embauche (notamment le plafonnement des indemnités prud’hommales) en donnant une meilleure visibilité aux entrepreneurs. Le texte est en train d’être vidé de sa substance. Pire, les débats qui s’annoncent pourraient ajouter de nouvelles mesures qui iraient à l’encontre de l’objectif premier de la loi comme l’instauration d’un « compte d’engagement citoyen » qui arrive sans concertation préalable ».
Le MEDEF insiste sur les six priorités qui pourraient constituer l’armature d’un texte favorable à la relance de l’activité :
– Donner à l’employeur la possibilité de mesurer l’impact financier maximal d’une condamnation prud’homale
– Donner la parole aux salariés dans les entreprises pour un vrai dialogue
– Permettre aux entreprises de moduler le temps de travail pour tenir compte des pics et des baisses d’activité en fonction du carnet de commande
– Prendre en compte avec le forfait jour le niveau de responsabilités ou les contraintes liées à un métier, pour permettre à chacun d’adapter son temps de travail
– « Caler » le temps de travail de l’apprenti sur celui de son tuteur
– Lever les incertitudes qui pèsent sur les entreprises