Angers
Réforme territoriale : Jacques Auxiette, « ni démantèlement ni fusion forcée, les Pays de la Loire ont été respectés »
En adoptant la nouvelle carte des régions en première lecture, les députés ont choisi de maintenir la Région des Pays de la Loire dans ses frontières actuelles.
« Le souhait quasi unanime des acteurs ligériens et d’une grande partie de la population de rester une région unie a été respecté par les députés » déclare Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire. Les arguments que nous avons développés ces derniers mois sur la pertinence démographique, économique et sociale des Pays de la Loire ont été entendus. En ce sens, le vote de l’Assemblée Nationale constitue une première satisfaction ».
« La seconde satisfaction que nous pouvons exprimer concerne le renoncement à nous fusionner de force avec nos voisines du Centre ou encore de Poitou-Charentes » précise Jacques Auxiette pour qui « seule l’hypothèse d’une fusion avec la Bretagne était pertinente, si fusion il devait y avoir… Les députés socialistes étaient d’ailleurs majoritairement acquis à cette idée, c’est l’absence de consensus en Bretagne qui a empêché qu’elle devienne dès à présent réalité ».
« Ce scénario n’est pas pour autant définitivement derrière nous mais bien devant nous ! » poursuit le Président de la Région des Pays de la Loire. « Un travail devra être engagé dans les prochaines années pour renforcer les coopérations déjà existantes, et en développer de nouvelles afin d’avancer dans la sérénité et la confiance vers l’union de nos deux régions. Il appartiendra à une nouvelle génération d’élus d’impulser cette démarche et de renouveler le cadre des relations Bretagne-Pays de la Loire ».
Par ailleurs, l’encadrement strict par la loi du droit d’option des départements qui souhaiteraient changer de Région est une nouvelle rassurante pour Jacques Auxiette. « Nantes est une capitale régionale dynamique avec des liens et des effets d’entraînement bien au-delà du département de Loire-Atlantique, pour l’ensemble du territoire régional : il est impensable d’en priver les 4 autres départements ».
Prudent, Jacques Auxiette rappelle toutefois que le texte sera examiné en seconde lecture à l’automne, au même moment que le volet de la réforme territoriale portant sur les compétences et les articulations entre échelons territoriaux.
« Cette étape sera primordiale, bien plus que ce redécoupage que personne ne réclamait ni n’attendait. Ce dont les Régions ont besoin, ce sont des moyens juridiques et financiers pour agir, libérées des contraintes d’un Etat encore trop présent dans le jeu local. » Jacques Auxiette confirme son intention de contribuer à ce prochain débat « pour être entendu sur des questions urgentes qui doivent permettre de renforcer l’efficacité de l’action publique au service des territoires et des populations, de la croissance et de l’emploi ».