Angers

Le végétal recherche toujours son identité en Anjou, les professionnels sont impatients.

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La marque « Produit en Anjou » au secours de l’horticulture, pas sûr pour le moment.

C’est mardi que le 29e salon du végétal a ouvert ses portes au parc des expositions d’Angers. Le troisième salon européen est unique en son genre et a accueilli, en 2013, plus de 600 exposants dont 26% d’étrangers provenant de 12 pays et plus de 15 000 visiteurs.

« Angers, au cœur de la filière végétale »

Angers est une ville favorable à l’horticulture, située dans une région au sol diversifié de bonne qualité et dont le climat océanique tempéré assure une richesse au niveau de la production. C’est une région riche d’une culture importante, notamment grâce aux châteaux de la vallée de la Loire et de ses jardins. C’est aussi une ville « Verte » qui comporte une multitude d’espaces verts dont 43 parcs majeurs, 110 000 arbres et 1000 hectares d’espaces naturels. Le patrimoine angevin est aussi constitué d’une flore horticole et spontanée.

Tout comme les fruits et les légumes, l’origine des produits issus de la filière du végétal est-elle un critère d’achat déterminant ? Avec la progression des achats sur internet (89% des internautes sont concernés), la question de l’origine des produits peut se poser. Le service “Veille et Prospective” du pôle de compétitivité du végétal, Vegepolys, s’est interessé aux questionnements, étonnements ainsi qu’aux difficultés rencontrées par les internautes. Comment Vegepolys a-t-il procédé ? Tout simplement, en analysant les différentes discussions entre les internautes, sur les espaces web, au cours d’une année. Il faut savoir que 85% des fleurs et plantes consommées en France proviennent de l’étranger (Pays-Bas, Kenya, Amérique du Sud…) C’est pourquoi le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, souhaite la mise en place d’un logo “Fleur de France”, dans le but de soutenir et défendre l’horticulture hexagonale. Aujourd’hui, le consommateur français a besoin d’être rassuré sur la provenance des produits. Aussi, le contexte de crise amène à de nouvelles alternatives d’achat. Jusqu’à présent, la question de l’origine du produit végétal à trés peu été posée.

Le Groupe “Fleuron d’Anjou”, specialisé dans la production et vente de fuits et légumes, mais aussi dans celle des fleurs et plantes, trouve nécessaire l’idée de faire correspondre un logo “Made in Anjou”, à ses produits. “Fleuron d’Anjou” dispose déjà d’un logo “Savoir-faire horticole français”, mais selon Florine Leboucher, assistante Marketing et Communication, l’Anjou mérite un logo “Made in Angers”, au vu de sa reconnaissance en tant que premier bassin de production horticole en France. “C’est l’information qui manque”, déclare Florine Leboucher. Elle poursuit : “Nous avons effectué des enquêtes dans le Sud et le Nord de la France. Les personnes interrogées ignoraient le fait qu’Angers soit une ville riche en horticulture. Pourtant, nous avons la chance d’avoir à notre disposition le parc à thème “Terra Botanica”, orienté vers l’univers du végétal”, et, chaque année, Angers accueille le salon du Végétal…”. Ils disposent aussi eux même de la pastille “plante bleue” pour permettre aux consommateurs de constater l’origine française de leurs produits.

Le producteur de fleurs coupées, Froger Fleurs, situé aux Ponts-de-Cé, près d’Angers, ont, il y a deux ans, commencé un projet de communication sur le label “Produit en Anjou”, avec le Conseil Général des Pays de la Loire. Les Fleuristes participants étaient favorables au projet et les ventes étaient satisfaisantes. Cependant, l’entreprise Froget fleurs a été contactée la première par le Conseil Général, et elle se plaint du manque de communication à l’égard de ce label, qui, pourtant, a obtenu de bons résultats. « un engouement et une phase de lancement intéressante auprès de nos clients fleuristes, mais depuis plus rien, « aucune nouvelle du Conseil général, nos clients doivent faire eux-mêmes  leur propre communication du territoire pour mettre en avant l’indication géographique des fleurs qu’ils vendent et qui sont produites en Anjou » conclut Emmanuel Froger

Marie Lecoq et Quentin Bataller

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