Sante
Le CHU d’Angers indique les bons gestes pour lutter contre le Coronavirus
Tous les professionnels conseillent aux Français de bien se laver les mains pour limiter la propagation du coronavirus Covid-19. Alors que la France a atteint les 191 cas détectés sur son territoire depuis fin janvier , Le CHU d’Angers et L’ARS tenaient aujourd’hui une conférence de presse afin de rappeler les gestes à reproduire pour contrer le virus.
On dénombre désormais 191 cas de contamination au nouveau coronavirus en France. 5 le sont en Pays de la Loire dont 4 à Angers « dans un état très satisfaisant » indique le Pr Vincent Dubée du service des maladies infectieuses du CHU angevin .
Pour lutter contre le virus « l’importance du lavage des mains pour limiter la propagation du Covid-19. » expliquent les professionnels, de même, ils appellent « à limiter les poignées de main et au maximum les contacts physiques, bises comprises »
Adopter les gestes « barrières »
Comme face à la grippe saisonnière, les gestes dits « barrières » peuvent permettre d’éviter une contamination ou la diffusion trop large du virus. Le lavage régulier des mains est le premier réflexe à acquérir pour se protéger.
Tousser ou éternuer dans son coude est également recommandé pour protéger son entourage, tout comme le fait d’utiliser des mouchoirs jetables.
Ne pas se ruer sur les masques… sauf si on a voyagé
Sur son site internet, le gouvernement indique que le port du masque pour une personne qui n’est pas malade ou qui n’a pas voyagé dans une zone à risque (Chine avec Hong Kong et Macao, Singapour, Corée du Sud, Iran, régions italiennes de Lombardie et de Vénétie) « n’est pas recommandé » et son efficacité « n’est pas démontrée ».
En revanche, il est fortement encouragé en cas de retour d’une zone à risque et ce pendant 14 jours, soit la durée d’incubation estimée du Covid-19, afin d’éviter la diffusion de la maladie par voie aérienne. Dans une telle situation, le gouvernement recommande par ailleurs une forme de confinement individuel, avec une limitation des déplacements inutiles, notamment auprès des personnes à la santé fragilisée.
Appeler le Samu en cas d’apparition des symptômes, venir directement aux urgences est inutile
En cas d’apparition des symptômes et de soupçon de contamination, il ne faut pas perdre de temps et contacter en premier lieu le Samu, au 15, et « ne surtout pas se présenter aux Urgences de l’hôpital » conseille le chef de service. La personne doit décrire au 15 ses symptômes et son éventuel voyage récent dans les zones d’épidémie. « A Angers, nous avons noté entre 40 et 50% du volume d’appels chaque jour » précise le patron du SAMU, François Templier.
Pour les personnes sans symptômes, un numéro vert accessible tous les jours et 24h/24 a été mis en place pour répondre aux inquiétudes sur le virus. Il s’agit du 0 800 130 000. Mais là encore, pas de précipitation : cette plateforme téléphonique « n’est pas habilitée à dispenser des conseils médicaux », renseigne le gouvernement, d’où l’inutilité de la joindre en cas de soupçon de contamination.
Comment se déroule leur prise en charge en cas de suspicion de contamination ?
La première étape est de dépister un patient suspect en vérifiant comment il aurait pu être exposé au coronavirus. Il est recommandé au personnel médical de ne pas négliger le diagnostic alternatif afin d’éviter tout préjudice pour le patient. Plusieurs pathologies peuvent être à l’origine d’infection respiratoire et/ou de fièvre.
La deuxième étape est de protéger le patient pour éviter de contaminer la population. Les mesures à mettre en place dès suspicion sont les suivantes : le patient doit se nettoyer les mains avec des solutions hydroalcooliques et porter le masque chirurgical, puis être isolé en chambre individuelle pré-identifiée. Les soignants sont chargés de rechercher des signes de gravité chez le patient, notamment des signes de détresse respiratoire et d’éventuels troubles associés.
En quoi consiste le test diagnostic du coronavirus
Un infectiologue référent de l’établissement de soins habilités COVID-19 est chargé de procéder à l’analyse clinico-épidémiologique du patient. Le but est d’estimer la probabilité qu’il soit contaminé par le virus et de classer le patient suspect en cas possible coronavirus COVID-19.
Le patient a recours à plusieurs tests dont un prélèvement dans le nez. La mise en place du test permet de savoir si la substance prélevée est chargée en virus ou non qui est examinée à Nantes. Le résultat est obtenu au bout de 6 à 24 heures. « Le CHU d’Angers réalise des prélèvements de 9h à 18H, toutes les demies-heures » explique le Pr Vincent Dubée.
Si les tests sont positifs au coronavirus, il y a une décision d’orientation avec l’infectiologue référent. L’établissement de santé de référence est pré-identifié par l’Agence Régionale de Santé (ARS) comme à Nantes et Angers pour la région.Le CHU d’Angers pourra réaliser les test en complément des prélèvements à partir du 10 mars.
« Dans un premier temps, le patient retourne chez lui dans l’attente des résultats, et en cas de résultat positif, il est pris en charge avec un certain protocole pour son rapatriement vers le CHU d’Angers par ambulance et en toute sécurité » explique l’infectiologue.
Le service des maladies infectieuses de l’hôpital angevin dispose d’une douzaine de lits pouvant être porté à 30 sur le service pour recevoir les cas de COVID-19. La réanimation et la pédiatrie peuvent également recevoir des patients . D’autres centres comme à Cholet ou Le Mans devraient être mis en place prochainement.
Si le patient reste suspect, la prise en charge est possible quelques heures dans l’établissement référent avec des mesures de précautions. Le traitement sera alors adapté selon le diagnostic.