Sante

L’Anjou en Action veut un plan d’urgence et de relance pour l’accompagnement des personnes âgées

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Les conseillers départementaux d’Anjou en Action se sont réunis pour un plan d’urgence et de relance.

Lors d’une conférence à la résidence autonomie des Pont-de-Cé qui s’est déroulée ce vendredi matin, les conseillers départementaux de L’Anjou en Action ont proposé un plan d’urgence et de relance pour l’accompagnement des personnes âgées. Un plan d’urgence et de relance composé de 7 propositions pour « un secteur contraint financièrement et peu reconnu« . 

Le département du Maine-et-Loire comporte aujourd’hui 125 EHPAD, 50 résidences autonomie, 47 établissements d’hébergement de personnes handicapées, 73 structures de service d’aide à domicile, 42 structures de soins infirmiers à domicile, 47 structures de service pour les personnes handicapées. Au total, c’est plus de 10 000 personnes qui travaillent en établissement et environ 2 500 en service d’aide à domicile. Ce secteur est donc très représenté dans le Maine-et-Loire, mais ne semble pas être suffisamment reconnu. Du moins c’est ce que laisse entendre les 7 propositions réalisées par les conseillers départementaux de l’Anjou en Action lors d’une conférence réalisée ce vendredi matin, au sein de la résidence autonomie des Ponts-de-Cé. 

De la reconnaissance et du soutien

Lors de cette crise du Covid-19, les aides à domicile ont tout de même travailler pour garder un suivi auprès des personnes âgées. Pour garder une reconnaissance envers les aides à domiciles, l’Anjou en Action réclame, auprès du département, « le versement d’une prime, allant jusqu’à 1 000 € brut, aux personnels de l’aide à domicile, au prorata de leur temps de présence qui représenterais un budget de 1 520 000 €« . Pour Bruno Cheptou, conseiller départemental et présent lors de la conférence, « Il serait inacceptable que les salariés du domicile, déjà peu valorisés dans leur travail au quotidien, ne touchent pas de prime du Département alors que les agents des EHPAD reçoivent une prime de l’Etat »

En ce qui concerne les EHPAD, Jean-Paul Pavillon, conseiller départemental et président du CCAS des Ponts-de-Cé, explique que « les EHPAD ont des budgets très contraints. Nous ne pouvons pas demander aux seuls résidents d’assumer les surcoûts des mesures prises pendant la crise« . Il est donc demandé que le « Département ouvre une enveloppe de 1 000 000 € permettant l’octroi d’une dotation complémentaire exceptionnelle, attribuée à chaque établissement au cas par cas« .

Améliorer les besoins des EHPAD

Les forfaits d’hébergement au sein des EHPAD sont avant tout présent pour financer les prestations que proposent les établissements. Jean-Paul Pavillon a constaté « une augmentation régulière des prix de ces forfaits », le groupe réclame donc un « retour des lignes de crédits dédiés à l’investissement des EHPAD » qui a disparu depuis 10 ans dans le Département. Ce retour se ferait par un budget de « 2 000 000 € par an pour un fonds d’aide à l’équipement et à l’aménagement des EHPAD« . 

La binôme de Jean-Paul Pavillon, Brigitte Guglielmi (conseillère départementale) a ajouté « Nous demandons à l’Etat, à la Région et aux OPCO l’ouverture rapide de formations adaptées à la prise en charge des nouvelles pathologies et à la fin de vie. » car certains EHPAD ne possèdent qu’un budget de 15 000 € pour la formation.  Au delà de ces formations, les conseillers départementaux souhaitent « renforcer le lien entre les EHPAD et les Centres hospitaliers » car ils regrettent qu’il n’y ai que « 12% des EHPAD qui sont rattachés à des établissements de santé« . 

Adapter la société

Au delà des soins, les conseillers département d’Anjou Action ont aussi insisté sur « le lieu de vie des seniors« . En précisant que « seulement 6% des logements sont adaptés à la perte d’autonomie« . Le collectif propose donc un « 5 000 000€ (sur 5 ans) pour construire des habitats alternatifs adaptés aux seniors ainsi que 900 000€ (sur 5 ans) pour participer à l’animation du lieu et à la coordination des besoins de ces personnes« . La volonté est de favoriser la « capacité des seniors à être autonomes« . 

Pour les personnes dont l’autonomie devient de plus en plus difficile, L’Anjou en Action veut revaloriser l’image des métiers de l’aide à la personne. L’augmentation du nombre de personnes âgées ainsi que de personnes en perte d’autonomie va nécessiter une « main d’oeuvre » plus importante le service de l’aide à la personne. Pour cela, le groupe de conseillers départementaux veut structurer « une filière à l’échelle départementale qui garantisse des conditions de travail honorables (temps de travail, horaires de travail, rythme de travail et rémunération), et faciliter la formation de nouveaux professionnels« . 

Selon Grégory Blanc, conseiller départemental, « Toutes ces propositions sont finançables ».

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