Angers

Acquisition exceptionnelle d’un manuscrit enluminé de la Renaissance par la Bibliothèque municipale d’Angers

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La Ville d’Angers n’a pas encore obtenu la restitution des joyaux de la couronne d’Angleterre, mais elle vient déjà de faire rentrer en France un manuscrit précieux déposé depuis plus d’un siècle à la British Library !

Au cours de l’hiver 2011-2012, la Bibliothèque municipale d’Angers a enrichi ses collections patrimoniales par l’achat du manuscrit original d’un roman de chevalerie écrit entre 1500 et 1503 par le médecin Nicolas de Houssemaine, docteur régent de la faculté de médecine d’Angers, pour Jean de Chabannes, comte de Dammartin.

Cet achat est le plus important réalisé par la bibliothèque depuis l’acquisition en 1976 et 1977 de deux livres d’heures enluminés du XVe siècle. Il a été effectué avec l’aide importante du Ministère de la Culture et de la Communication, au titre des Acquisitions patrimoniales d’intérêt national (APIN), de la Région des Pays-de-la-Loire, au titre du Fonds régional d’acquisition des bibliothèques (FRAB), et avec le mécénat de l’association culturelle Angers Musées Vivants. Ce manuscrit revient en France après deux siècles passés en Grande-Bretagne et quelques années aux Etats-Unis. Parmi les précédents possesseurs de ce livre, on compte René d’Anjou, seigneur de Mézières, petit-neveu du roi René, puis Valentin Conrart (1603-1675), premier secrétaire perpétuel de l’Académie française. Acheté en 1836 par le célèbre collectionneur sir Thomas Philipps (1792-1872), il est laissé en dépôt par les héritiers Thomas Philipps à la British Library jusqu’à sa mise en vente chez Christie’s à Londres le 7 juillet 2006. Avant d’être acheté par la Ville d’Angers, il a été présenté ces dernières années au Getty Museum (Malibu) et dans plusieurs foires et salons internationaux.

Outre qu’il fait découvrir un roman inédit d’un médecin angevin de la Renaissance, ce livre se distingue par sa très précieuse reliure de « velours bigarré », une mosaïque de pièces de velours telles qu’on en trouve à cette époque que dans la bibliothèque du roi de France. Le manuscrit est également enrichi de six pleines pages peintes dues à un peintre parisien important (quoiqu’anonyme), le maître des Entrées parisiennes des reines de France.

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